Alors que la Cour pénale internationale (CPI) a rendu son premier jugement mercredi 14 mars à l’encontre du Congolais Thomas Lubanga (RDC), reconnu coupable de crimes de guerre, sept pays africains sont toujours au centre des attentions de l'instance internationale. De la Libye à la Côte d’Ivoire en passant par Khartoum et Kinshasa, J.A. vous invite à un faire le tour d’Afrique des personnalités dans le collimateur de la CPI.

Libye
Trois mandats d’arrêt ont été délivrés à l’encontre d’anciens officiels libyens.Seif el-Islam, fils du défunt leader Mouammar Kaddafi fait l'objet de l'un d'eux depuis le 27 juin 2011 pour crimes contre l'humanité, lors de la répression de la rébellion libyenne.
Libye
Trois mandats d’arrêt ont été délivrés à l’encontre d’anciens officiels libyens.Seif el-Islam, fils du défunt leader Mouammar Kaddafi fait l'objet de l'un d'eux depuis le 27 juin 2011 pour crimes contre l'humanité, lors de la répression de la rébellion libyenne.
Arrêté le 19 novembre dans le sud du pays, Seif el-Islam restera incarcéré à Zenten, en Libye, jusqu’à son procès. « Il n’est qu’un criminel inoffensif et ne présente pas de danger. Nous n’avons pas de problème à le garder si c’est mieux pour la Libye », a ainsi déclaré Ibrahim Turki, responsable local des affaires sanitaires du Conseil national de transition (CNT).
Le 22 novembre 2011, les juges de la CPI ont en revanche ordonné la fermeture du dossier de Mouammar Kaddafi, décédé le 20 octobre, qui faisait lui aussi l'objet d'un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité.
La troisième personnalité visée, Abdallah Senoussi, ancien chef des services de renseignements, est aujourd’hui incarcérée en Mauritanie en attente d'une possible extradition vers La Haye ou la Libye.
Le 22 novembre 2011, les juges de la CPI ont en revanche ordonné la fermeture du dossier de Mouammar Kaddafi, décédé le 20 octobre, qui faisait lui aussi l'objet d'un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité.
La troisième personnalité visée, Abdallah Senoussi, ancien chef des services de renseignements, est aujourd’hui incarcérée en Mauritanie en attente d'une possible extradition vers La Haye ou la Libye.
Côte-d'Ivoire
La CPI conduit depuis octobre 2011 une enquête sur des crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis pendant la crise postélectorale, dont sont accusés le camp de Laurent Gbagbo et celui du président Alassane Ouattara.
Le 23 novembre, cette procédure a abouti à un mandat d’arrêt délivré à l’encontre de l’ancien président, détenu à ce jour à la CPI et qui prépare activement sa défense avec son avocat principal, le Français Emmanuel Altit (ancien défenseur des infirmières bulgares en Libye).
Alors que la compétence de la Cour se limitait à l’origine à la période de crise postélectorale (2010-2011), les juges ont récemment demandé au procureur de présenter à la Chambre toute information supplémentaire dont il disposerait sur les crimes commis depuis 2002.
Centrafrique
C’est l’un des dirigeants les plus célèbres de la CPI. Jean-Pierre Bemba, ancien vice-président de la RDC, est détenu depuis 2008 à La Haye.
La CPI accuse le Congolais de crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis entre octobre 2002 et mars 2003 par sa milice en Centrafrique où elle était venue soutenir les troupes du président Ange-Félix Patassé, en butte à la rébellion de François Bozizé.
Reporté à plusieurs reprises, le procès s’est ouvert le 22 novembre 2010 et se poursuit devant la Cour, à La Haye. Empêché de se porter candidat à la présidence congolaise, fin 2011, le cas de Jean-Pierre Bemba reste hautement politique puisqu’il représente un opposant important au président de la RDC Joseph Kabila.
Ouganda
Le cas de l’Ouganda est sans aucun doute le plus connu du grand public à l'échelle internationale depuis 2012 suite à la diffusion du documentaire concernant Joseph Kony, leader de la LRA (Armée de Résistance du Seigneur). Ce dernier est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI depuis 2005.
D’autres commandants de la LRA sont également accusés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés, notamment d’enrôlement d'enfants soldats et d’esclavage sexuel, commis entre 2002 et 2004.
En octobre 2011, le président américain Barack Obama a décidé d’envoyer une centaine d’hommes en Ouganda, spécialement chargés de la traque de Joseph Kony. Une opération qui reste aujourd’hui sans succès.
Kenya
La CPI a inculpé trois responsables politiqueskényans et un animateur radio. Ils sont soupçonnés de crimes contre l'humanité commis lors des violences postélectorales (fin 2007-début 2008) qui ont fait quelque 1 200 morts.
Le 24 janvier 2011, les juges de la Cour pénale internationale ont confirmé les charges de crimes contre l’humanité portées contre deux des candidats à la future présidentielle 2013, Uhuru Kenyatta et William Ruto.
Le directeur de cabinet de la présidence, Francis Muthaura, ainsi que le journaliste Joshua Sang ont eux aussi été renvoyés en procès.
Uhuru Kenyatta a démissionné fin janvier 2012 de ses fonctions de ministre des Finances, mais conserve la primature. Après l'annonce de la décision des juges de la CPI, le président Kibaki avait appelé au calme sans jamais évoquer toutefois l'idée de démettre de leurs fonctions les responsables visés par la CPI.
RDC
Il aura fallu dix ans à la CPI pour rendre son premier jugement au terme d’un procès long de trois ans. Le Congolais Thomas Lubanga a été reconnu coupable de crimes de guerre, notamment d’enrôlement d’enfants, le 14 mars 2011.

À l’époque des crimes commis, entre le 1er septembre 2002 et le 15 août 2003, Thomas Lubanga était président de l’Union des patriotes congolais (UPC) et commandant de sa branche armée, les Forces patriotiques de libération du Congo (FPLC), visant à s’emparer politiquement et militairement de l’Ituri.
Les chefs de milices congolais Germain Katanga et Mathieu Ngudjolo Chui, accusés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre, sont également jugés depuis novembre 2009 pour l'attaque d'un village en 2003, tout comme le haut dirigeant des rebelles rwandais hutu Callixte Mbarushimana, écroué à La Haye et soupçonné de crimes dans le Kivu en 2009.
Enfin, l'ex-rebelle Bosco Ntaganda, aujourd'hui général dans l'armée, est toujours sous le coup d'un mandat d'arrêt délivré en 2006.
À l’époque des crimes commis, entre le 1er septembre 2002 et le 15 août 2003, Thomas Lubanga était président de l’Union des patriotes congolais (UPC) et commandant de sa branche armée, les Forces patriotiques de libération du Congo (FPLC), visant à s’emparer politiquement et militairement de l’Ituri.
Les chefs de milices congolais Germain Katanga et Mathieu Ngudjolo Chui, accusés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre, sont également jugés depuis novembre 2009 pour l'attaque d'un village en 2003, tout comme le haut dirigeant des rebelles rwandais hutu Callixte Mbarushimana, écroué à La Haye et soupçonné de crimes dans le Kivu en 2009.
Enfin, l'ex-rebelle Bosco Ntaganda, aujourd'hui général dans l'armée, est toujours sous le coup d'un mandat d'arrêt délivré en 2006.
Soudan
Le président Omar el-Béchir est dans le collimateur de la CPI depuis mars 2009. Il est poursuivi pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre au Darfour, région déchirée depuis 2003 par une guerre civile qui aurait fait 300 000 morts.

Si, selon Khartoum, le chiffre des tués est trente fois inférieur, cela n’a pas empêché la CPI d’ajouter au dossier du chef de l'État, en 2010, une accusation de génocide. Ce dernier estime pour sa part que la juridiction internationale "n'a aucune importance".
Outre le président El-Béchir, Abdelrahim Mohammad Hussein, ministre de la Défense, ainsi que cinq autres suspects, dont le chef des milices Janjawid Ali Kosheib, sont actuellement poursuivis dans le cadre de l’enquête.
Si, selon Khartoum, le chiffre des tués est trente fois inférieur, cela n’a pas empêché la CPI d’ajouter au dossier du chef de l'État, en 2010, une accusation de génocide. Ce dernier estime pour sa part que la juridiction internationale "n'a aucune importance".
Outre le président El-Béchir, Abdelrahim Mohammad Hussein, ministre de la Défense, ainsi que cinq autres suspects, dont le chef des milices Janjawid Ali Kosheib, sont actuellement poursuivis dans le cadre de l’enquête.
Source : Jeune Afrique
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