Dans une interview accordée à la chaîne de télévision France 24, le président malien de transition Dioncounda Traoré a assuré que la date de l’élection présidentielle - dont le 1er tour se tiendra le 28 juillet - n’a pas été imposée par la France. Selon lui, ces élections ne seront pas "parfaites" mais "transparentes et justes".
De passage à Paris à l’occasion des festivités du 14
juillet, durant lesquelles les troupes maliennes et africaines ont participé au
défilé militaire sur les Champs-Élysées, le président malien de transition
Dioncounda Traoré a tenu à apporter des précisions sur la date controversée du
premier tour de l’élection présidentielle au Mali, qui doit se tenir le
dimanche 28 juillet.
« Je n’ai jamais parlé de la date des élections avec
François Hollande, a-t-il assuré dans un entretien à France 24. Cette date a
été fixée par le gouvernement malien sous mon impulsion. Je vais même être très
franc avec vous : c’est moi qui ai décidé cette date ».
Ces dernières semaines, la polémique a enflé autour de ce
choix. Beaucoup de responsables politiques et administratifs, mais aussi des
candidats, comme Tiébilé Dramé, ont ouvertement réclamé un report de l’élection
présidentielle. Entre le retard dans la distribution des cartes électorales
Nina, le vote des réfugiés ou encore la situation tendue à Kidal, les sujets
d’inquiétude ne manquent pas. S’ajoute à cela une campagne électorale difficile
à mener en période de ramadan et de saison des pluies.
"Aucune raison de chercher des noises" au
capitaine Sanogo
Le président Traoré se montre optimiste malgré ces
difficultés. « Ce ne seront pas des élections parfaites mais ce seront des
élections transparentes et justes, car les conditions dans lesquelles elles
seront organisées seront les mêmes pour tous les candidats », affirme-t-il.
Interrogé sur l’hypothèse de violences postélectorales, Dioncounda Traoré se
veut là aussi rassurant. « J’ai rencontré les différents candidats pour que
chacun et chacune d’entre eux s’engage à respecter les résultats des élections
», confie-t-il, vêtu de son habituelle écharpe blanche sur les épaules.
Quant à Kidal, bastion des rebelles touaregs tout juste
réinvesti par l’armée et l’administration maliennes, le président de transition
prédit que le scrutin s’y déroulera « aussi normalement que dans le reste du
pays ». Au cours de l’interview, Dioncounda Traoré livre aussi son sentiment
sur le capitaine Hamadou Aya Sanogo, responsable du putsch contre le président
Amadou Toumani Touré en mars 2012. « Le capitaine Sanogo est un Malien, un
militaire. Dès lors qu’il n’interfère pas dans les affaires politiques, il n’y
a aucune raison de lui chercher des noises ». Avant de conclure l’une de ses
dernières interventions en tant que président, Dioncounda Traoré affirme enfin
qu’il s’accordera des vacances et prendra sa retraite après l’élection du
nouveau chef de l’État malien.(Jeuneafrique)
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