Les discussions entre les représentants des deux continents
tourneront autour des problématiques liées à la jeunesse, les questions
d’immigration et de la sécurité, ainsi que la mise en place d’un nouveau cadre
de partenariat entre l’Europe et l’Afrique. 83 chefs d’État et de gouvernement
et quelque 5 000 participants des 55 pays d’Afrique et de 28 pays d’Europe sont
attendus à Abidjan.
La commune de Cocody sera bouclée pour des raisons
sécuritaires, ont annoncé les autorités d’Abidjan. Le gouverneur du district
autonome d’Abidjan a interdit de façon stricte d’encombrer le boulevard Valery
Giscard d’Estaing (VGE) et de stationner aux abords de ce boulevard et sz ses
contre-allées, et ce du 27 novembre au 1er décembre inclus.
A la veille de l’ouverture de cette rencontre, les
Présidents de Patronat de la France, de Côte d’ivoire, de la Tunisie, du Maroc,
du Cameroun, du Kenya, de la Guinée Equatoriale et de la République
Démocratique du Congo se sont réunis et fait des propositions qui seront soumis
aux chefs d’Etat et de gouvernement. Ils préconisent notamment la définition
d’un nouveau partenariat stratégique Union Européenne – Union Africaine de long
terme, basé sur l’économie et impliquant le secteur privé, avec des avantages
réciproques, et la mise en place d’une plateforme de travail, de négociation et
de coopération réunissant la Commission Européenne, le secteur privé européen
et le secteur privé africain. Le rôle de cette entité sera, selon les
présidents des patronats de favoriser des discussions sincères sur le contenu
des futurs accords de partenariat entre l’UE et l’UA.
Les présidents des patronats ont souhaité également que les
délais des financements européens en Afrique soient réduits et que de nouvelles
modalités de financement soient mises en place. Ils préconisent aussi la prise
des mesures visant le développement des marchés financiers nationaux et
l’élargissement du périmètre de types de projets à financer, en vue de
contribuer au développement de secteurs hors du champ de coopération
traditionnel entre l’Europe et l’Afrique.
La transformation numérique de l’Afrique,
l’industrialisation, la diversification des économies et le renforcement de
l’entrepreneuriat sont des enjeux majeurs, qui aux yeux des décideurs
économiques africains, doivent intégrer le menu des échanges lors de ce sommet.
Car, estiment-ils, seuls le développement économique du contient et la lutte
acharnée contre le chômage des jeunes constituent des solutions réelles et pérennes
contre la fuite des cerveaux en Afrique et le phénomène de l’immigration
clandestine.
Le ton est donné et les défis sont énormes. La société
civile africaine s’est également mobilisée et veut faire entendre sa voix. Le
sommet d’Abidjan prend fin ce 30 novembre 2017. Que décideront les deux
continents pour l’avenir de leurs relations ? Nous le saurons d’ici jeudi soir.
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