L’attente de tous les centrafricains reste l’amélioration des conditions de vie et l’aspiration à une sécurité acceptable des suites d’une série de violences qui a fait son lit dans le pays depuis 1996 avec le déclenchement des mutineries suivies du coup d’Etat manqué de mai 2001.
Logiquement et conséquemment, les critères de choix des dirigeants politiques de notre pays devraient se fonder sur les données de sécurité et d’amélioration des conditions de vie du centrafricain. Cela suppose qu’un homme d’Etat ne devrait être évalué que sur cette base, de même que tout projet de société réaliste et sérieux ne devrait pas s’éloigner de cette ligne. Et malheureusement les dernières élections générales en Centrafrique ont montré qu’un élu du peuple doit plus sa victoire « à la taille de son porte monnaie qu’à ses idées » ! Véritable bourde démocratique étant donné que beaucoup de crapuleux du pays se sont retrouvés à l’Assemblée Nationale. Cette situation constitue un fâcheux précédent pour la jeune démocratie centrafricaine d’une part et d’autre part un véritable plomb dans l’aile de la formation politique en l’occurrence le KNK qui, pour la forme et légalement, a gagné les élections législatives mais dont la légitimité repose sur de la paille.
Les récents propos du nouveau Secrétaire Général Monsieur OGUERET NGAÏKOUMON témoignent à suffisance que la maison KNK est remplie d’opportunistes, donc de militants en carton qui n’écoutent ni n’expriment que le cri du ventre. Une vérité, somme toute blessante, mais aussi un aveu du K.O ! En parlant du K.O, seul BOZIZE pourrait s’enorgueillir car lui seul conserverait sa légitimité et d’après les observateurs avisés, le Président a effectivement gagné ses élections « haut la main ». Aujourd’hui cette légitimité du Président ne saurait demeurer intacte à la taille de la grande marche de soutien du 28 mars 2003 qui a marqué l’adhésion de toutes les couches sociales au sursaut patriotique qui a abouti au renversement du régime tyrannique et sanguinaire du MLPC. Mais si cette manifestation reste gravée dans la mémoire des Centrafricains qui, en ces temps avaient découvert le plaisir d’être libérés des affres des troupes non conventionnelles d’occupation à travers les rebelles du MLC de Jean Pierre BEMBA lequel le Président Patassé à l’époque appelait affectueusement « son fils », et si aujourd’hui le peuple Centrafricain doit une chose à BOZIZE et toute sa suite sans oublier les entités qui ont soutenu ce mouvement insurrectionnel armé, il n’en reste pas moins sensible au bilan de la libération entreprise courageusement par « les patriotes ». A quel prix les Centrafricains ont-ils été délivrés des exactions Patassistes, et du MLPC appuyés à partir de 2001 par les « banyamulengués » de Jean Pierre BEMBA ? Globalement, c’est autour de cette question que s’articule la problématique du paysage politique en centrafrique. Autrement dit un nouvel ordre politique en Centrafrique s’est constitué autour de deux tendances principales : les « libérateurs » associés au groupe des partis politiques d’oppositions contre le Président Patassé dénommé GPPO en son temps, formant l’ossature d’une majorité Présidentielle d’un côté, et de l’autre, le MLPC lié finalement à quelques partis mécontents comme le RDC et les autres partis dans une alliance contre nature quand on sait que le RDC avait déjà en son temps pris les armes contre PATASSE.
Aujourd’hui disons le, les vrais amis de BOZIZE, tous ceux qui croient en la nécessité d’améliorer le bien être du Centrafricain et non d’un clan, tous ceux qui rêvent d’un Centrafrique uni et prospère, tous, à la limite de la légalité et de la légitimité, pensent malgré tout que BOZIZE peut encore mieux faire pour conduire la barque centrafricaine au-delà des tumultueuses manœuvres de déstabilisation égocentriques de marchands d’illusions à la solde des groupes de profit bien identifiés. Et c’est la répétition stupide de l’histoire en Centrafrique qui surgit !...D’où, la question de savoir si le problème centrafricain est-il une question d’homme ou bien de mode de gestion de l’Etat ? Cette question nous devons légitimement la poser au KNK qui seul s’est octroyé le droit et les prérogatives d’appuyer le Président BOZIZE dans la conduite des affaires de l’Etat, le KNK qui reste la seule ossature du régime actuel, légalité oblige car il est juste que le parti qui gagne les élections avec une majorité « écrasante » gouverne !
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