A l`issue d`une campagne particulièrement violente, qui a fait au moins 6 morts en un mois, 5,3 millions de Sénégalais sont appelés à voter ce dimanche pour le premier tour de l`élection présidentielle
Alors que la Constitution le lui interdit, Abdoulaye Wade se présente pour un troisième mandat. L`opposition a d`ores et déjà appelé à un nouveau scrutin, sans sa participation, s`il devait être réélu. L`ex-président nigérian Olusegun Obasanjo, chef de la mission d`observation de l`Union africaine au Sénégal, a même appelé samedi à «échapper au chaos» en limitant à deux ans le mandat du président sortant âgé de 85 ans, dont 12 au pouvoir.
Wade : «Une révolte des Sénégalais contre moi n’est pas pensable !»
Dans une interview au Journal du Dimanche, Wade assure : «Ma majorité est si écrasante que je pense être élu avec un fort pourcentage dès le premier tour.» A la question «Redoutez-vous des débordements ?», le chef de l` Etat rétorque : «Non, l’opposition est incapable d’organiser de telles choses. Une révolte des Sénégalais contre moi n’est pas pensable !» «Il n`y aura pas d`état d`urgence, poursuit-il, sauf si des mercenaires sortent dans la rue pour tirer sur les gens. À ce moment-là, je déclarerai l`état de siège. Mais cela n`arrivera pas.», affirme le président sénégalais, âgé de 85 ans.
«Nicolas Sarkozy n`est pas mon adversaire, enfin, je crois»
Alors que le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a jugé dans un entretien à «Jeune Afrique» que «la duréeexcessive de l`exercice du pouvoir peut poser problème», le président sénégalais répond : «Ce n`est pas aux Européens de décider (...) Mais je sais que les Français et les Américains cherchent à m`embêter, parce que je ne suis pas docile. Je répondrai comme (l`ancien président Leopold Sedar) Senghor : Je ne suis pas le nègre de service.» Quant au président français Nicolas Sarkozy, il "n`est pas mon adversaire, enfin, je crois. Je pense qu`il ne partage pas le point de vue de M. Juppé.»
L`opposition veur empêcher «un coup d`Etat électoral»
Face à Wade, 13 candidats, dont trois de ses anciens Premiers ministres, Moustapha Niasse, Idrissa Seck et Macky Sall, ainsi que le patron du Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng. Le Mouvement du 23 juin (M23) - coalition de partis d`opposition et d`organisations de la société civile - a proposé samedi l`organisation d`une nouvelle élection présidentielle, «dans un délai de six à neuf mois», «à laquelle le président Wade s`engage à ne pas se présenter». Il s`agit d`empêcher «un coup d`Etat électoral», que serait, selon lui, la proclamation de la victoire d`Abdoulaye Wade dès le premier tour de l`élection.
Camerounlink
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Chers intervenants,
Vous qui réagissez sur ce site , êtes priés de respecter certaines règles ; pas de propos à caractères : racistes, tribaux, antisémites ,xénophobes et homophobes, provocant à l’encontre des autres
Le non-respect de ces règles conduira à des sanctions ; l’effacement des messages sans avertissement et exclusion définitive du site.