J oseph Evina est suspecté d`avoir abusé sexuellement de Christel Destel Kouba, 14 ans, en novembre 2011 dans un hôtel de Yaoundé. La famille de Christel Destel Kouba ne nourrit actuellement qu`un seul souhait: que justice soit faite.
Depuis le 05 décembre 2011, elle a porté plainte contre l`officier de police Joseph Evina pour «viol et incitation à la débauche, détournement de mineure de 14 ans».
La plainte, adressée au procureur de la république près du tribunal de grande Instance du Mfoundi, ne tarit pas de détails sur les faits reprochés au présumé bourreau qui, à ce jour et selon l`accusation, n`a pas été inquiété.
Dans la nuit du 14 au 15 novembre 2011, apprend-on, la fille explique avoir été conduite dans un hôtel de la capitale. Une fois dans la chambre, elle affirme «avoir été ligotée» et bâillonnée avec «une éponge», avant de subir des rapports sexuels non consentis. Avant d`être libérée le matin, l`élément de la polie l’aurait gratifiée «de force» d`un billet de 500 francs.
C`est de manière fortuite que Joseph Evina, la cinquantaine et la fille se rencontrent à la suite d`une fugue de tette dernière. Selon Ernest Ndem, son oncle et signataire de la plainte, tout commence début novembre 2011. L`adolescente, alors apprentie coiffeuse, décide de rejoindre son petit ami mécanicien, un certain Junior. Les tourtereaux filent discrètement le parfait amour. Grâce au concours de proches, elle est retrouvée dans la journée du 14 novembre et ramenée de force chez les siens.
Avec la famille dans laquelle elle prétend avoir séjourné pendant quelques jours, les pourparlers tournent court. Le même jour, aux environs de 22h30, les siens saisissent le commissariat du 1er arrondissement de la ville. Ici, ils sont reçus par l`officier de police Joseph Evina qui, selon les plaignants, semblait «avoir pris un verre de trop»: «Nous lui avons posé le problème, il nous a dit de laisser la fille et d`aller chercher le nommé Junior.» La famille est d`autant plus dubitative qu`elle ne dispose d`aucune convocation pouvant permettre d`interpeller et de conduire le jeune homme au commissariat. Mais sieur Evina semble ne pas vouloir laisser repartir Christel Destel Kouba.
L`argument fort, pour mettre un terme au débat, c`est que cette unité de police dispose en son sein, explique l`officier de police, «d`un centre de rééducation pour enfants récalcitrants». Le policier exige toutefois le paiement des frais de garde à vue. Ses interlocuteurs, n`ayant rien prévu de ce genre, s`entendent exiger un pot-de-vin: «Il a demandé qu`on lui donne quelque chose pour sa bière, en contrepartie, avant qu`il nous remette nos cartes d`identité», explique l`oncle. Ce qu`ils feront en le gratifiant de 2000 francs.
Mais Christel Destel Kouba ne passera pas la nuit au commissariat. Après la mauvaise - si on puits l`écrire - passe de l`hôtel, elle prend à nouveau la fuite et va rejoindre Junior. Face à la nouvelle fugue, la famille affolée se plaint. L`officier de police en reste béat, mais se garde d`évoquer son présumé acte criminel.
Entre-temps, Junior est convoqué et appréhendé par la brigade de recherches. Il craque et dévoile la planque de sa copine. Interpellée à son tour, celle-ci finit par cracher le morceau. La délégation générale de la Sureté nationale (Dgsn) est saisie et le dossier transféré à la délégation régionale du Centre. Pendant les enquêtes, les responsables de l`hôtel ainsi que la jeune fille, sont attendus. L`affaire est rangée dans les tiroirs de la police. Un mois plus tard, Aucune explication n`est fournie aux membres de la famille de la jeune fille, qui affirme cependant avoir été soumise au chantage: elle devait disposer «d`assez de moyens financiers» pour poursuivre l`enquête contre le «présumé violeur», qui à ce jour ne semble pas avoir été inquiété.
Source: Camerounlink
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