Le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA) du président José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis 1975, a clos mercredi sa campagne par un meeting géant devant des dizaines de milliers de personnes dans la périphérie de Luanda, et réclamé un nouveau mandat à deux jours des élections générales du 31 août.
Des partisans du président José Eduardo dos Santos, le 29 août 2012 à Luanda.
Selon la nouvelle Constitution, le chef du parti vainqueur
aux élections législatives devient président de la République.
Lors du dernier scrutin en 2008, le MPLA, avait remporté 81%
des suffrages contre 10% pour l'Unita, première formation d'opposition. Le
scrutin avait été jugé valide par les observateurs internationaux.
Cette année, l'Unita déplore l'absence d'observateurs
européens, mais des observateurs africains seront bien présents vendredi.
Dès le début de la matinée, des centaines de bus de
militants ont convergé vers le stade du 11 Novembre, construit à une trentaine
de kilomètres de la capitale dans le nouveau quartier de Camama et inauguré fin
2009 pour la Coupe d'Afrique des Nations de football.
Le meeting a rassemblé une nuée de militants en fichus et
tee-shirts pour les femmes, casquettes et chemises pour les hommes, le tout aux
couleurs du MPLA, rouge, noir et or. En attendant l'arrivée du président/ tête
de liste, présenté comme le "candidat du peuple", les militants ont
dansé et acclamé leur leader surnommé "Zédu".
"Nous savons quels sont les défis que l'Angola doit
relever. Nous sommes un parti réaliste, pragmatique", a lancé le président
dos Santos. "Le MPLA étudie les problèmes, trouve des solutions, puis les
explique aux Angolais", a-t-il dit assuré. José Eduardo dos Santos, 70
ans, a souhaité que "chacun sente qu'il fait partie du grand projet visant
à faire de l'Angola un pays prospère et démocratique".
Face à la foule, étaient réunis l'état-major du MPLA et le
gouvernement, tous en tenue de militants, en casquette, chemises et écharpes du
parti.
"Je suis ici car je souhaite que le gouvernement actuel
reste au pouvoir. Il nous a apporté la paix et il développe notre pays, il faut
continuer comme ça", a expliqué Lourenço Nunes, 42 ans, militant depuis
plus de trente ans.
Le MPLA, au pouvoir depuis l'indépendance en 1975, a engagé
depuis la fin de la guerre civile en 2002 une politique de reconstruction des
infrastructures, financée par la manne pétrolière du pays.
"Le président José Eduardo dos Santos est le candidat
des Angolais, il a construit des écoles et des hôpitaux ", a souligné Joao
Limon, un étudiant de 22 ans.
Si l'espérance de vie est passée de 40 ans en 1980 à plus de
51 ans, la reconstruction n'a pas mis fin au chômage et à la pauvreté, près des
deux tiers de la population vivant avec moins de 2 dollars par jour.
Pour répondre aux attentes sociales, le MPLA a fait campagne
autour du slogan "croître davantage et mieux distribuer" en
promettant un meilleur partage des richesses.
Pendant la campagne, le président angolais a effectué de nombreux
voyages dans les différentes provinces. Il a promis de continuer à développer
le pays et à garantir l'unité nationale, inaugurant au passage plusieurs grands
équipements.
Dans le même temps, son numéro deux et possible successeur,
l'ex-patron de la compagnie pétrolière Sonangol Manuel Vicente, s'est chargé de
critiquer lors d'autres meetings la faiblesse de l'Unita.
Surfant sur l'actuel vent de contestation, le principal
parti de l'opposition entend pourtant incarner le changement et lutter contre
les inégalités.
on président, Isaias Samakuva, espère que le vote de
vendredi fera oublier la sévère déroute de 2008 et permettra de rassembler un
parti traversé par des divisions.
Un troisième homme s'est invité dans cette campagne. Abel
Chivukuvuku, longtemps cadre de l'Unita, mène un tout nouveau parti
d'opposition, appelé Casa (Convergence ample de sauvetage de l'Angola).
Renvoyant dos-à-dos le MPLA et l'Unita, il rencontre un grand succès auprès des
jeunes mais manque d'implantation.
Source : afriquinfos
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