« C’est à cause de la peur du ministre de l’Economie et des finances, d’éventuels représailles du Fmi et de la Banque mondiale qu’il a instruit l’administrateur directeur général de la Camair que j’étais de servir de mot de passe »
Sa cravate rouge est mise en valeur par une chemise blanche dans un costume sombre. Il est 13h environ lorsque Yves Michel Fotso précédé de Marafa Hamidou Yaya –c’est une habitude- fait son entrée dans la salle d’audience de la Cour d’appel qui abrite les procès relatif au détournement des deniers publics jugé par le tribunal de grande instance du Mfoundi. Dans la salle, le public attend avec impatience la déposition de cet accusé qui à l’audiencier précise qu’il n’a pas de témoin. Mais dépose comme témoin sous serment. Après les formalités d’usages, Yves Michel Fotso passe à l’examination in chief au cours de laquelle, au préalable il indique son parcours professionnel. On y retient que jusqu’à sa nomination comme administrateur directeur général de la Camair, le 20 juin 2000, il a évolué dans le secteur privé.
C’est Michel Meva’a Meboutou alors ministre de l’Economie et des finances qui introduit Yves Michel Fotso, dans les méandres de l’acquisition d’un aéronef pour les déplacements du président de la République. Convié à la réunion dite stratégique relative à cette affaire courant août 2001, Yves Michel Fotso en sa qualité de « directeur général de la Camair à ce moment là » est appelé à exposer « sur le mode de financement préconisé par Gia, celui de la Sblc [stand by letter of credit, en français Lettre de garantie, Ndlr] ». En insistant poursuit-il, sur la sécurité du document et l’avantage du contrat de location vente qui permet de ne pas sortir l’argent immédiatement. « Mais le Minefi s’est opposé à cette solution. Il a déclaré qu’étant sous ajustement structurel, il ne pouvait s’engager dans une acquisition au travers de laquelle la signature de l’Etat apparaîtrait. C’est à cause de la peur du ministre de l’Economie et des finances d’éventuel représailles du Fmi et de la Banque mondiale qu’il a instruit l’administrateur directeur général de la Camair que j’étais de servir de mot de passe ». Yves Michel Fotso explique ainsi à la Cour comment il s’est retrouvé signataire d’un contrat d’acquisition du Bbj au nom de la Camair pour le compte de l’Etat du Cameroun.
Otélé Essomba, le débrouillard
Il tient à préciser qu’avant cette réunion où regrette-t-il, « Mon rôle s’est malheureusement vu transformé sur décision du ministre de l’Economie et des finances, Meva`a Meboutou », il existe dès le 12 juillet 2001, des échanges avec Gia pour le financement du Boeing 767 200 ; un argus d’avions qui en détermine le
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