La Somalie a une nouvelle chambre parlementaire. Les députés devaient élire
ce lundi le président de l’Assemblée nationale. Mais l’élection a été reportée
pour des raisons de sécurité.
Le nom du nouveau président de l’Assemblée nationale somalienne n’est pas
encore connu. Il devait être désigné ce lundi par les députés de la nouvelle
chambre, élus par des chefs coutumiers, mais le projet a été reporté. Les
parlementaires ont évoqué des raisons de procédure et de sécurité.
Ils n’ont pas
souhaité se réunir dans l’ancien Parlement, en partie détruit par la guerre
civile. Ils ont réclamé que le prochain rassemblement ait lieu à l’aéroport de
Mogadiscio, qui constitue une meilleure garantie de sécurité. Cette session
parlementaire sera placée sous la protection de la force de l’Union africaine en
Somalie (Amisom).
Un pays miné par les conflits
Un report qui ne réjouit guère la communauté internationale qui a fait
pression pour la création de nouvelles institutions dans le pays. La nomination
du président du Parlement est une étape nécessaire avant celle du chef de
l’Etat. Il faudra ensuite constituer un comité électoral pour la tenue du
scrutin présidentiel.
Le président sortant, Cheikh Sharif Cheikh Ahmed, élu en 2009, est le
principal favori du scrutin. Mais il ne fait pas l’unanimité à l’international.
Ses plus farouches adversaires sont son Premier ministre, Abdiweli Mohamed Ali,
et le président du Parlement sortant, Sharif Hassan Sheikh Adan. Pour le moment,
seulement 202 députés sur les 275 que compte le Parlement ont été désignés. La
formation de l’Assemblée nationale a été entachée par d’importantes
irrégularités même si une nouvelle Constitution a été adoptée.
Mogadiscio toujours victime d’attentats
Le mandat du gouvernement somalien, créé en 2004, à l’issue de la conférence
de Mbagathi au Kenya, a officiellement pris fin le 20 août. Son bilan est peu
glorieux selon les observateurs internationaux. Les querelles entre les
différents responsables et la corruption ont terni ces huit années de
gouvernance.
Les nouveaux députés chargés d’élire le nouveau chef d’Etat doivent clôturer
cette période de transition politique. Pour la communauté internationale, c’est
une opportunité sans précédent pour plus de paix et de stabilité en Somalie. Le
pays est miné par des conflits armés depuis la chute du président Siad Barre en
1991. Chefs de guerre et milices islamistes occupent le terrain, notamment à
Mogadiscio. La situation s’est tout de même un peu améliorée depuis que les
islamises shebabs ont été chassés en 2011 mais la capitale somalienne est
toujours le théâtre de sanglantes attaques.
© afrik.com
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