Au début de l'année, la mine de platine d'Impala Platinum à Rustenburg (nord) a ainsi été paralysée plusieurs semaines par une grève illégale émaillée de violences qui ont fait trois morts et plusieurs blessés. La direction a licencié 17.200 grévistes, avant de réembaucher la plupart d'entre eux.
A Modder East, Gold One avait licencié 1.044 personnes --plus de la moitié des employés de la mine-- en juin après une grève sauvage organisée par le petit syndicat Ptawu, qui cherchait à devenir l'organisation représentative.
L'entreprise, contrôlée par des capitaux chinois, s'est plaint dans un communiqué, des menaces et violences dirigées contre son personnel par ses anciens employés, alors que le processus de réembauche a commencé.
La direction indique avoir eu vent d'au moins quatre attaques ces dernières semaines, dont "deux ont été fatales et une troisième à nécessité l'hospitalisation d'un employé".
Cet incident survient moins de trois semaines après la fusillade meurtrière de la mine de platine de Marikana (nord).
Le Parquet sud-africain a fait machine arrière dimanche en retirant "provisoirement" l'étonnante inculpation de 270 mineurs grévistes pour le meurtre de 34 de leurs camarades abattus par la police le 16 août, un drame qui avait ému tout le pays.
Arrêtés à Marikana, juste après que la police eut tiré sur une foule hostile de manifestants armés de lances et de machettes --faisant 34 morts et 78 blessés--, 140 d'entre eux devaient être libérés lundi, les autres devant suivre dans les prochains jours.
Mais la procédure a pris du retard, et les mineurs n'étaient toujours pas libérés à 14H30 GMT. Le porte-parole du Parquet Vuyisile Calaza a dit à l'agence Sapa que les avocats essaieraient de rassembler tous les papiers nécessaires avant la fin de la journée.
Les mineurs, qui restent poursuivis pour complicité de meurtre, rassemblement interdit, port d'arme illégal ou menace contre des collègues non-grévistes, ne peuvent être libérés que si leur adresse a pu être vérifiée.
Ce qui n'est pas forcément évident, nombre d'entre eux étant des travailleurs migrants qui habitent dans des bidonvilles aux abords de la mine.
La mine de platine de Marikana (groupe Lonmin) est quasiment paralysée depuis que 3.000 foreurs se sont mis en grève le 10 août pour exiger un triplement de leurs salaires.
Seuls 4,5% des employés se sont rendus au travail lundi matin alors que les négociations ont repris, la direction espérant --une fois de plus-- arriver à un accord avec les syndicats dans la journée.
Dix hommes, dont deux policiers et deux gardes de sécurité, y avaient été tués entre le 10 et le 12 août dans des affrontements intersyndicaux.
© Afriqunfos
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