Au moment où le projet de loi sur la Commission Vérité Réconciliation (CVR), se trouve au niveau de l’Assemblée Nationale pour analyse et adoption, Parfait Onanga Anyanga, Représentant spécial du Secrétaire des Nations-Unies au Burundi estime qu’un tel processus doit être consensuel. Au cas contraire, cette commission sera vouée à l’échec.
« Il n’y aura pas de
pleine manifestation de la vérité tant que le pays ne se soumettra pas lui-même
à cet effort d’introspection, de se connaître et de nommer ce qui a fait mal.
(…) La question est au cœur du présent et du futur de tous les Burundais »,
signale-t-il tout en précisant que c’est
un processus entre les Burundais eux-mêmes : « Aucun étranger, aucune
institution étrangère n’imposera rien ».
Parfait Onanga Anyanga indique que c’est une question qui
divise. Tout en précisant que les Nations-Unies ont apporté ses contributions,
il signale que pour réussir ce processus, il faut qu’il y ait une adhésion de l’ensemble de la société. « Il
faut tout faire pour que toute mesure prise pour mettre en œuvre cette Commission
soit faite de façon la plus consensuelle possible ».
En ce qui est du
volet justice qui semble être ignorée par le présent projet de loi sur la CVR,
le Représentant spécial du Secrétaire des Nations-Unies au Burundi, Parfait
Onanga Anyanga, est clair : « Je ne crois pas qu’il y ait un processus de
vérité qui puisse faire fi de la justice. Les autorités elles-mêmes le savent.
Sur cette question, les Nations-Unies ont été claires. C’est un principe
international reconnu ».
Sur ce point, M. Parfait Onanga Anyanga signale que « le
gouvernement reconnaît ce principe des crimes imprescriptibles. Et si tel est
le cas, souligne-t-il, c’est-à-dire qu’une fois le travail de vérité fini, et
que les crimes de guerre, contre l’humanité, de génocides, sont établis, « ils
ne resteront pas impunis ».
D’après lui, il serait bon d’éviter, surtout pour l’opinion,
cette conversation un peu de sourds où on a l’impression que si tout n’est pas
présent aujourd’hui, rien ne se fera demain : « La politique est l’art du possible
et à chaque jour suffit sa peine ». Ce
quiest urgent pour lui,c’est de chercher
la vérité, d’abord et après il sera question de répondre à la question
des responsabilités des auteurs des crimes.(Afriquinfos)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Chers intervenants,
Vous qui réagissez sur ce site , êtes priés de respecter certaines règles ; pas de propos à caractères : racistes, tribaux, antisémites ,xénophobes et homophobes, provocant à l’encontre des autres
Le non-respect de ces règles conduira à des sanctions ; l’effacement des messages sans avertissement et exclusion définitive du site.