La Coalition des partis politiques rwandais pour le changement (CPC), une coalition de quatre partis d'opposition en exil, réclame l'ouverture de négociations politiques en vue d'une transition au Rwanda. La CPC réclame également la cessation des opérations visant les FDLR, menées conjointement par la Monusco et la RDC dans l’est du Congo.
L’appel
a été lancé depuis Bruxelles par la CPC. La coalition de partis
rwandais d’opposition en exil compte notamment dans rangs l’ancien
Premier ministre rwandais, Faustin Twagiramungu, ainsi que les FDLR,
les Forces démocratiques de libération du Rwanda, des rebelles
hutus rwandais dont certains dirigeants sont accusés par Kigali
d'avoir participé au génocide de 1994. Si les
FDLR ont affirmé, en janvier, avoir déposé les armes,
la mission des Nations unies au Congo (Monusco) et les autorités
congolaises le conteste. La Monusco et l’armée congolaise ont mené
conjointement, il y a quelques jours, une première
opération dans l’est du pays ciblant spécifiquement les groupes
FDLR.
Selon
Faustin Twagiramungu, cette option militaire n'est pas la bonne.
Interrogé par RFI, il demande à la Monusco de privilégier le
dialogue. « J’inviterai
simplement la Monusco à faire la part des choses et à donner la
paix aux réfugiés qui sont au Congo et à faire pression, plutôt,
sur le gouvernement rwandais, afin qu’il accepte de négocier, ou
alors de s’engager dans des dialogues pour que le problème soit
résolu globalement dans la région des Grands Lacs »,
plaide-t-il. Un dialogue dont il rappelle qu’il a été « la
recommandation du président tanzanien »
que la CPC reprend à son compte.
L’ancien
Premier ministre rwandais est aussi revenu sur la situation dans
l’est de la République démocratique du Congo. « Nous
ne voyons pas pourquoi le M23 est invité à négocier, et que les
autres soient tout simplement rejetés, explique-t-il.
La discussion, pour le dialogue que nous voulons, doit absolument
être globale. »
Il
reconnaît par ailleurs qu’au sein des FDLR, « il
y a des personnes accusées de génocide ».
Mais pour Faustin Twagiramungu, « ce
n’est pas notre coalition (…) qui doit s’en occuper. Il faut
que la communauté internationale agisse par un tribunal quelconque,
que ces criminels, soient arrêtés. Mais cette façon de pourchasser
les réfugiés qui sont au Congo comme si l’on chassait des
animaux, là, franchement, nous ne sommes pas d’accord. »(rfi)
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