Quelle sera finalement la place et l’importance du 23 juin 2002, dans ce que l’on considère comme la descente aux enfers de l’ancien Secrétaire général de la présidence de la république, englué depuis le mois d’avril dernier, dans «l’opération épervier» pour le dossier de l’acquisition d’un avion présidentiel ? Les politiques et les historiens le diront.
Mais au fur et à mesure de des observateurs avertis remontent
l’horloge, ils croient savoir que, plus encore que la proposition faite à Paul
Biya, de quitter le fauteuil présidentiel en 2011 au terme du septennat
commencé en 2004, Marafa Hamidou Yaya
était dans le collimateur du président de la République dès cette date là.
Ce 23 juin 2002 en effet, le pays étrennait la formule de la
tenue d’un double scrutin pour le choix des conseillers municipaux et des
députés. Les opérations électorales à peine commencées dans certaines régions
du pays, le processus fut interrompu, du fait de l’indisponibilité du matériel
électoral sur certains pans du territoire national. L’on passa à côté d’une
grosse crise, dont certains affirmèrent qu’elle était susceptible de plonger le
pays dans une situation d’incertitudes politiques.
Le chef de l’Etat dut prendre mesures dans la foulée : il
limogea Ferdinand Koungou Edima, ministre de l’Administration territoriale, et
Gérôme Mvondo, Directeur de la Société de presse et d’édition du Cameroun
(Sopecam). Certains crurent que le président de la République fut surpris.
D’autres, plus au fait des manœuvres de coulisse et des jeux de l’ombre, se
rendirent compte qu’il n’en était rien. Une décennie plus loin et une
«opération épervier» plus tard, ils affirment que Paul Biya était parfaitement
prévenu des conditions qui menaient droit au fiasco électoral qui l’amena à
reporter le double scrutin d’une semaine. Il avait, révèlent des avis informés,
choisi de laisser faire pour mieux démasquer les jeux politiques.
Il était, semble-t-il au courant de l’existence, dans son
propre camp, d’une faction qui tenait à démontrer que le Chef de l’Etat ne
maitrisait plus l’appareil, et qu’il n’en tenait plus le gouvernail. Le
stratagème avait, paraît-il, pour but de projeter l’image d’un pouvoir rendu
incapable de conduire la tenue d’élections. Parmi les supposés «comploteurs» on
cita le nom de Marafa Hamidou Yaya, alors secrétaire général de la présidence,
à qui Paul Biya confia l’organisation du double scrutin pour le 30 juin. Avant
de le confiner plus tard, à la faveur du remaniement postélectoral, à
l’Administration territoriale. Une version parmi d’autres ? Voire.
Camer.be
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