Le président du Conseil économique et social participe depuis hier à ce conclave des leaders de l’Afrique centrale.La 12ème session ordinaire du sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), s’est ouverte hier à Libreville, la capitale gabonaise, sans Paul Biya.
Le chef de l’Etat a
décidé de s’y faire représenter par l’inamovible président du Conseil
économique et social (Ces), Luc Ayang. Cette quatrième personnalité de la
République était déjà, lundi dernier, le
représentant de Paul Biya au forum national de Bangui.
Le choix de cet homme de 68 ans pour assister au nom du
Cameroun, à ce conclave des leaders de l’Afrique centrale s’expliquerait-il par
son indécrottable discrétion et son style peu disert ? Interpellé par un proche
sur ces traits de caractère, le natif de Doukoula, dans la région de
l’Extrême-Nord, n’avait-il pas demandé : « où avez-vous déjà vu un émissaire
dans nos chefferies, se placer au milieu de la cour pour rendre compte d’une
mission aux notables et aux sujets au lieu d’aller soumettre l’exclusivité de
son rapport au chef à huis clos ? ». C’est donc certain, ce n’est pas Luc Ayang
qui dira aux Camerounais ce qui s’est dit ou fait, à Libreville.
Fort heureusement, l’on sait que ce sommet reporté une
première fois en marge de la troisième édition New York Forum Africa en mai
2014, puis prévu courant octobre 2014, avant d’être reprogrammé pour les 7 et 8
janvier 2015, et de nouveau reporté à lundi dernier, prévoit des débats sur des
sujets majeurs qui engagent l’avenir de l’ensemble sous-régional.
Selon le communiqué de
presse signé du directeur de la communication de la Commission de la Cemac,
David Yingra, entre autres points inscrits à l’ordre du jour de cette
rencontre, il y a « le fonctionnement de la Commission, la feuille de route sur
la libre circulation des personnes, l’état des lieux du Programme économique
(Per) adopté en janvier 2010, le dossier Air Cemac et la situation sécuritaire
en République centrafricaine ». Sur ce dernier sujet, nul doute que les chefs
d’Etat de la Cemac discuteront des accusations de crimes sexuels sur des
enfants mineurs en Rca, pour lesquels les militaires français et ceux de la
Guinée Equatoriale, notamment, ont été cités. Naturellement, au-delà du
rétablissement de la sécurité en Centrafrique, des discussions sur le processus
électoral en vue notamment du scrutin présidentiel prévu cette année pourraient
intervenir.
D’autres sujets d’actualité en rapport avec la marche de la
Cemac, sont aussi au programme. Au chapitre de ceux-ci, renseigne le
communiqué, citons « l’accord de partenariat économique (Ape) aux regards de la
ratification de l’Ape intérimaire et ses conséquences sur le processus
d’intégration des membres de la Cemac, l’analyse sur la diminution du taux
directeur de la Cobac (Commission bancaire de l’Afrique centrale) en vue de
soutenir la croissance des États membres, et la question du terrorisme
multiforme, facteur d’instabilité dans la sous-région ». Dans ce dernier
registre, le dossier Boko Haram qui cristallise déjà l’attention, de deux des
six pays membres de la Cemac (le Cameroun et le Tchad), est certainement
omniprésente dans les débats lors de ce 12ème sommet ordinaire qui s’achève ce
jour.
@Camer.be
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