C’était la toile de fond du talk show politique de samedi 2 mai dernier sur Magic FM, en prélude à la célébration hier de la Journée internationale de la liberté de la presse.

Intervenant entre deux dates (la fête du travail la veille et
la Journée internationale de la liberté de la presse le lendemain), l’émission
« Electorat » de Magic Fm de samedi dernier a questionné la place de la presse
et des mouvements syndicaux dans le jeu démocratique camerounais. Une thématique
suffisamment large qui a donné l’impression que le fil conducteur du débat aura
été difficile à cerner et à maîtriser. Une cinquantaine de minutes a alors été
consacrée à l’autopsie de la presse et une vingtaine de minutes à l’impact du
syndicalisme dans l’amélioration des conditions de vie des populations. Il est
à signaler que Jean Patient Tsala, le modérateur des échanges, a pris les 40
premières minutes du programme pour « accueillir » l’écrivain et homme
politique Dieudonné Enoh Meyomesse, fraîchement sorti de la prison centrale de
Kondengui.
Ainsi, pour échanger sur la place de la presse dans le jeu
politique au Cameroun, ils étaient cinq panélistes. Daniel Mpon à Rymis,
secrétaire général du parti politique Alliance pour la démocratie et le
développement (ADD), Franck Hubert Ateba (secrétaire national adjoint au sein
du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Jean Collins Ndefossokeng,
président national du syndicat national des employés du secteur des transports
terrestres, Emmanuel Mbenoun, communicateur à la circonscription régionale du
Social Democratic Front (SDF) du Centre, Christian Lang, journaliste à
l’hebdomadaire Repères et Erick Achille Nko’o, analyste politique.
La plupart des panélistes reconnaissent que le champ
politique camerounais est rythmé depuis quelques décennies par les articles de
presse ou prises de position des journalistes. « On a l’impression que c’est
sur les médias que se fait la politique et non sur le terrain », note Erick
Achille Nko’o. Ce qui brouille la perception du rôle des médias auprès du
public à en croire Christian Lang. « Les gens sont dans une posture de
confusion. La presse est certes un élément important en démocratie, mais ce
n’est pas à elle de résoudre tous les problèmes du monde », souligne le journaliste
de Repères. « Sans vouloir faire le procès de la presse et encore moins celui
des leaders sociaux, force est de constater que nous sommes dans un contexte où
les médias ont pris beaucoup de pouvoir et de place. Parce que toutes les
autres formes d’expression en démocratie comme les marches, meetings,
conférences ou les manifestations sont confisquées. Alors on ne saurait
reprocher aux hommes politiques d’être régulièrement dans les médias que sur le
terrain », indique Franck Hubert Ateba.(Cameroun tribune)
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