La
forte rumeur tient en haleine la capitale : «sur hautes instructions de la
présidence de la République, plusieurs membres du gouvernement et assimilés ne
seraient plus détenteurs de leurs documents de voyage». Et de facto, interdits
de sortir du triangle national sous aucun prétexte. La Météo a investigué.
Depuis vendredi, selon «radio trottoir», près
d’une dizaine de ministres et directeurs généraux de société ne seraient plus
en possession de passeports, suite aux soupçons de brigandages économiques.
Pour les racontars, l’opération de retrait se serait déroulée de manière
discrète, aussi bien à Yaoundé qu’à Douala.
D’après cette rumeur, ces hauts commis de
l’État seront appelés à rester au Cameroun pour répondre, éventuellement de
certains faits devant la justice. Ainsi, des noms des directeurs généraux de
sociétés étatiques et parapubliques tels que Jean David Nkotto Emane de la
Cameroon Telecommunications (Camtel), Emmanuel Etoundi Oyono du Port autonome
de Douala (Pad), Jean Williams Sollo de la Cameroon water utilities corporation
(Camwater), Amadou Vamoulké de la Cameroon Radio and Television (Crtv),
Théodore Nsangou d’Electricity Developement corporation (Edc), circulent.
Figurent également dans cette liste,
apprend-on, les noms des ministres en fonction, en l’occurrence, Patrice Amba
Salla des Travaux publics, Robert Nkili des Transports, Jean Pierre Biyiti bi
Essam des Postes et Télécommunications, Emmanuel Nganou Djoumessi de
l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire ou encore
André Mama Fouda da la Santé publique.
L’on se plaît également à prédire la descente
aux enfers de la directrice de la Société des investissements du Cameroun
(Sni), Yaou Aïssatou et Dieudonné Evou Mekou de la Caisse autonome
d’amortissement (Caa) eux aussi bientôt privés de passeports, ceci pour éviter
que ces derniers ne passent entre les mailles des filets des fins limiers de la
police des frontières comme l’ont fait certains gestionnaires véreux. Si l’on
en croit ces racontars du dimanche, leur situation judiciaire serait déjà
bouclée. Vrai ou Faux ? Les langues se délient.
Dans le landerneau politique, l’on spécule. En
menant une enquête discrète dans l’entourage des incriminés, personne ne
souhaite se prononcer sur le sujet. Sauf que, malgré leur étonnant mutisme, des
sources recoupées à bonnes sources trouvent qu’il n’y a rien d’étonnant si
certains de ces gestionnaires de la fortune publique qui ont l'épée de Damoclès
de l'opération ‘’Épervier’’ sur leurs têtes, ne seraient en possession de leurs
passeports. Comme quoi, cette forte rumeur n’a rien de gratuit.
L’on pense plutôt volontiers que cette
ambiance glauque a trait à la composition du futur gouvernement qui hante tant
les Camerounais. Depuis l’étranger où séjournait Paul Biya et sa délégation,
d’aucuns se sont essayés dans des gouvernements « radiotrottoirs » avec non
seulement des départs fracassants, mais aussi des permutations significatives.
Toujours est-il que, dans les commentaires entendus ça et là, une large opinion
pense que depuis le retour du chef de l’État, quelque chose se profile à
l’horizon.
Pour elle, la réorganisation profonde du
gouvernement que les Camerounais attendent depuis près de trois ans, ne serait
plus qu’une question de temps. Pour se faire convaincants, il n’y a qu’à voir à
quel rythme, le président de la République visiblement revenu «chargé»
d’Allemagne, a repris le stylo. Il est donc fort probable que le chef de
l’exécutif coupe les têtes en injectant du sang neuf à la dynamique
gouvernementale.
Avec les querelles de clochers devenues
récurrentes entre l’équipe Yang, l’absence de solidarité gouvernementale et
l’incompétence des ministres, décriée à plusieurs reprises par Paul Biya
lui-même, quelque chose pourrait fatalement se passer.(@cameroonweb)
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