Cameroun : Revendications. Des marins en grève au port de Douala .

Revendications. Ils exigent le débarquement des étrangers dans les navires sous juridiction camerounaise, au profit des nationaux. 
Près de 70 marins professionnels, sur les 486 que compte le Cameroun, ont bravé la forte pluie qui s’est abattue sur la ville de Douala, hier, jeudi 16 février 2012. Dès 6 heures du matin, ils ont observé un sit-in devant la guérite du Port autonome de Douala (Pad), investie par des gendarmes et policiers. 

Vêtus de leur tenue de travail, ils ont tenu à véhiculer leurs messages, rédigés sur des pancartes et des banderoles. «Excellence M. le président de la République, la jeunesse maritime a osé, l’heure est à l’action», «Non au pillage maritime par les autorités compétentes. Les marins marchands réclament leur statut», «les marins marchands privés d’emploi dans leur propre secteur au profit des sociétés de gardiennage et des aventuriers», «le maritime d’abord pour les marins», pouvait-on lire, entre autres. 

Réunis au sein du Groupement professionnel des marins marchands du Cameroun (Gp2mc), les manifestants exigent l’application immédiate et le respect des textes règlementant leur profession. Notamment, le code Isps, tel que prévu par la convention de Solas, et surtout la règle de 75/25 du code de la marine marchande. Cette règle prescrit que l’équipage des navires sous juridiction camerounaise soit constitué à 75% de nationaux et à 25% des étrangers. Or, au Cameroun, c’est plutôt  l’inverse. «La sécurité de nos plateformes est confiée aux sociétés de gardiennage des étrangers qui à leur tour recrutent les vigiles et les envoient en mer pour des salaires que vous (les autorités, Ndlr) pouvez vérifier», écrivent-ils dans leur pétition adressée au directeur des affaires maritimes et des voies navigables. Les grévistes exigent en outre «la délivrance à très court terme d’un agrément des travaux d’entretien à bord des navires (standby-job) et la mise en application du salaire minimum de base du marin, tel que prescrit par l’Itf (International transport workers’ federation, en français la fédération internationale des travailleurs du tranport) ». 

Mardi dernier, 14 février 2012, lors de sa visite au Pad, le ministre des Transports, Robert Nkili, a promis de se pencher sur le problème des marins camerounais. Le préfet du Wouri, Bernard Okalia Bilaï, est allé vers les manifestants hier et leur a parlé. «Le ministre m’a chargé de vous demander de rentrer chez vous et de vous dire qu’il a inscrit vos revendications dans son agenda et que la semaine prochaine, avant son retour à Yaoundé, il va vous recevoir», a-t-il assuré. Pour lui, le problème est complexe, le Cameroun ne disposant pas d’armement et Douala étant pour le moment le seul port ayant des activités. Les gendarmes et les agents de la police anti-émeutes ont tenté de repousser les grévistes, qui se sont assis et ont entonné leur hymne. 
Camerounlink







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