Chambre de commerce :Paul Biya a encore 4 jours seulement pour nommer le président

Les 30 jours dont dispose le président de la République pour nommer par décret le président de la chambre consulaire arrivent à expiration le 26 février 2012.
Quatre jours. Voilà le temps dont dispose encore Paul Biya pour confirmer ou bien changer le président de la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat du Cameroun (Ccima). Si bien entendu l’on veut rester dans la logique imposée par les textes organiques de la chambre consulaire. C’est le décret n°2001/381 du 27 novembre 2000 fixant les conditions d’élection des membres de la Ccima qui éclaire le plus sur la procédure de désignation du président. Aux termes de l’alinéa 1er de l’article 29 dudit décret, la commission électorale dispose d’un délai de 15 jours pour procéder au recensement général de votes et à la proclamation des résultats. «Les résultats définitifs sont constatés par décision du président de la commission électorale, laquelle est publiée selon la procédure d’urgence, puis insérée au journal officiel en français et en anglais, en même temps que le procès verbal de recensement général des votes », précise l’alinéa 2 du même article. Aucun souci à ce niveau. Puis que ces dispositions ont été respectées par la commission électorale qui a publié les résultats définitifs le 27 janvier 2012. D’après l’article 32 du texte susdit, «la chambre est installée par le ministre de tutelle, après désignation de son président, en présence du bureau exécutif sortant». «Cette désignation doit intervenir dans un délai de 30 jours pour compter de la date de publication des résultats définitifs », prescrit-t-il.

Statu quo

Les résultats définitifs ayant été publiés le 27 janvier 2012, Paul Biya a donc jusqu’au 26 février pour nommer par décret le président de la Ccima. Toujours d’après les textes organiques, le président de la République peut jeter librement son dévolu sur chacun des 160 membres de l’assemblée plénière élus le 17 janvier 2012. Mais, cette piste n’a jamais été suivie par Paul Biya qui choisit toujours la tête de liste. Il l’avait déjà fait avec Claude Juimo Monthé qui, avec une liste unique, avait récolté 58% des suffrages de ses pairs. Il l’a fait en 2008 avec Christophe Eken qui était tête de liste. Cette fois, il a eu 51% des suffrages. Avec une désadfection dans son fief du Haut Nkam et chez certains de se partisans d’hier. Dans la logique de reconduire les anciens, c’est l’investisseur Bafang qui part encore favori, car c’est encore lui la tête de la seule liste ayant participé à ces élections du 17 janvier 2012. On retrouve pratiquement dans sa liste les mêmes noms. Françoise Foning, la directrice générale d’Oviacam, une entreprise spécialisée dans le génie civil, lorgne encore la présidence de la section Industries. Elie Sani, directeur général d’Ecomarché aussi campe sur «sa» section Commerce. Idem pour Francis Bangofa, propriétaire du garage automobile Francauto, à Bafoussam, qui tient encore à la section Artisanat. Et les autres qui grognent à l’idée que le patron de Centrale voyage peut se succéder à lui-même, malgré des couacs qu’il a enregistrés dans sa politique industrielle durant son mandat. «C’est Paul Biya qui a le dernier mot. En connaissance de cause », conclut un membre de la chambre de commerce.
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