Des milliers de Libyens se sont rassemblés, ce vendredi, place des Martyrs à Tripoli et place de la Liberté à Benghazi pour célébrer le début du soulèvement qui a mis fin à près de quarante ans de dictature kadhafiste.
REUTERS - Un an après le début du soulèvement contre le régime de Mouammar Kadhafi, les Libyens célèbrent leur révolution, mais nombre d’entre eux déplorent l’insécurité et le désordre qui règnent encore dans le pays.
La place des Martyrs à Tripoli et celle de la Liberté à Benghazi, deux des hauts lieux de la contestation, ont été envahies par une foule qui a dû négocier plusieurs barrages mis en place pour empêcher des partisans de l’ancien régime de perturber les festivités.
Des rassemblement spontanés avaient déjà eu lieu la veille dans les deux villes et ailleurs.
« Malgré les problèmes auxquels le pays reste confronté, c’est un jour extraordinaire et nous voulons le fêter. Regardez ce qui a été accompli cette année ! », s’est réjoui Sarah, élève ingénieur de 22 ans, interrogée dans la capitale.
« Avant, c’était lui (Kadhafi) et le peuple était faible. Maintenant, nous sommes égaux », ajoute Basmah, une mère de trois enfants.
Les conditions de vie se sont certes améliorées depuis la fin des bombardements de l’Otan et de la guerre civile, qui a fait rage pendant huit mois, mais les Libyens, qui seront appelés aux urnes en juin, restent confrontés à de nombreux problèmes politiques et à une instabilité persistante.
Le Conseil national de transition (CNT) au pouvoir, qui s’efforce de jeter les bases d’un Etat démocratique, peine à imposer son autorité à l’ensemble d’un territoire où les armes pullulent. La police et l’armée restent en outre balbutiantes.
Les milices issues de la révolution n’ont pas tardé à combler le vide et des potentats locaux se sont vite créés. Leurs membres se disent fidèles au CNT, mais ne répondent qu’aux ordres de leurs chefs. Des affrontements parfois sanglants dus aux rivalités territoriales éclatent régulièrement depuis le renversement de Kadhafi.
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