Claude Roger Grégoire Tambou déféré au parquet mardi dernier pour répondre d`accusations de viol et d’inceste, portées contre lui par sa fille s`y trouvait encore hier soir.
La présumée victime, Elsa II Jacqueline Nyatè, âgée de 24 ans, avait, quelques semaines plus tôt, et avec l’aide de sa patronne qui l’héberge actuellement, porté plainte contre son père M. Tambou au commissariat du 3e arrondissement à Douala.
La jeune femme, qui est allée vivre chez son père à l’age de 13 ans dit avoir eu contre son gré, dès l’âge de 14 ans, des rapports sexuels réguliers et non protégés avec son père. Le géniteur de Elsa demandait à toutes ses filles de toujours porter des slips blancs, il avait d’ailleurs l’habitude d’humer ces sous-vêtements avant que ses enfants n’aillent dormir. Le quinquagénaire se présente selon sa fille comme un chef traditionnel à Dschang. Las de vivre ce supplice, Elsa II Jacqueline Nyatè a porté plainte à son père avec le soutient de sa patronne à qui elle s’est confiée auparavant. Un appui qui vaut aujourd’hui à cette bienfaitrice des menaces de morts. Dans un entretien à cœur ouvert, la présumée victime relate les dix ans vécus auprès de son père.
[B]Propos recueillis par Blaise Djouokep[/B]
[B]Comment avez vous fait la connaissance de votre père ?[/B]
Je fais la connaissance de mon père à l’age de 13 ans. Après mon accouchement, ma mère et moi avons quitté la ville pour aller vivre avec mes grands parents au village à l’age de deux ans. A l’age de 13 ans, ma mère a donc décidé de quitter le village Ebolowa pour me laisser chez mon père qui vivait à Douala. Et c’est comme cela que je rencontre mon père pour ma première fois.
Comment se passe le premier contact ?
C’était vers les années 2000 ou 2001. Nous vivions au quartier Akwa. On louait un studio, donc, une chambre dans laquelle nous dormions tous ainsi que mon père et un salon. Nous étions au nombre de sept enfants donc quatre filles et trois garçons. Les filles ont actuellement 15 ans pour la plus grande ; il y a deux de 13 ans et moi qui ai 24 ans. Les trois garçons ont actuellement six ans, onze ans et douze ans. Il n’y avait pas de mère à la maison et nous dormions sur des matelas au sol. Je partageais un matelas avec mon père et mon défunt frère. Je dormais entre mon père et mon frère. Et les autres dormaient sur l’autre matelas.
[B]Comment cela se passait-il ?[/B]
Il n’avait pas commencé tout de suite à me pénétrer. Il a commencé par des attouchements. J’avais à peine les seins. Mas, il me les caressait, et aussi les cuisses. Quand on allait se coucher dans la nuit, il enlevait mon slip et me faisait des attouchements. Il le faisait doucement sans qu’aucun de mes petits frères et sœurs ne s’en rende compte. Et c’est quand j’ai eu 14 ans qu’il est passé à l’acte et m’a pénétré pour la première fois. Cela s’est passé dans la même chambre au quartier Akwa.
[B]Comment s’est-il passé pendant les 10 années qui ont suivies ?[/B]
Dès cet age, il le faisait très régulièrement. C’est là qu’il s’est vraiment déchaîné sur moi. Il ne m’a pas permit de poursuivre la formation que j’avais commencée. Pendant que mes autres frères allaient à l’école, moi je restais à la maison. J’étais devenu sa femme pendant 10 ans. Je restais donc à la maison. Et dans un premier temps il me violait la nuit. Mais, avec le temps, il le faisait même en journée parce qu’il ne travaillait pas. Il le faisait quand cela lui plaisait, sans demander mon consentement.
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