À l'occasion du 5e Forum de Coopération Chine-Afrique, qui se tient les 19 et 20 juillet à Pékin, Alassane Ouattara se fait le VRP de la société Côte d'Ivoire Inc. Infrastructures, formation, santé, mines, défense... Les projets de coopération débordent des cartons.
Promoteur de « l’éco-diplomatie », le chef de l’État
ivoirien joue gros. Il vient soumettre au gouvernement chinois, dont le pays
détient plus de 3 240 milliards de dollars de réserves de change, de grands
projets en matière de reconstruction et faire la cour aux investisseurs. Une
semaine avant son départ, Ouattara a d’ailleurs reçu l’agence de presse
chinoise Xinhua et a tenu à adresser des louanges à ses hôtes. « Le
gouvernement chinois a mené la bonne politique économique et monétaire… C’est
un pays qui aide la communauté internationale dans sa prise de position, dans
ses financements et pour l’Afrique, c’est une grande opportunité ».
Ouattara compte aujourd’hui aussi bien sur ses partenaires
occidentaux que sur les grandes puissances du Sud.
Feu le président Houphouët-Boigny avait établi des relations
diplomatiques avec la Chine en 1983 mais il avait toujours préféré la relation
avec son partenaire français. Ouattara compte aujourd’hui aussi bien sur ses
partenaires occidentaux que sur les grandes puissances du Sud.
À son arrivée à Xi’an, un dîner lui sera offert par le
gouverneur de la province de Shanxi. Le lendemain, il visitera le musée de
l’armée enterrée du 1er Empereur de Chine avant de mettre le cap sur Pékin pour
le sommet sino-africain. Dans la capitale chinoise, de nombreux entretiens sont
prévus avec les grands patrons des entreprises nationales et il rencontrera la
diaspora ivoirienne présente dans le pays. Le point d’orgue de la visite sera
la réception par son homologue chinois, Hu Jin Tao, au Palais du Peuple, pour
une séance de travail sur les questions africaines et bilatérales.
Plus de 10 milliards de F CFA
« Nous souhaitons renforcer notre partenariat avec Pékin,
explique Daniel Kablan Duncan, le ministre ivoirien des Affaires étrangères.
Nous avons un taux de croissance qui avoisine les 8% et un secteur privé très
dynamique, des atouts pour les entreprises chinoises désireuses d’investir dans
notre pays ». Depuis la fin de la crise postélectorale, le vice-ministre et le
ministre des Affaires étrangères chinois, Lu Shaye, se sont rendus à Abidjan.
Des visites qui ont permis la signature de cinq accords de coopération et
d’assistance technique et financière de plus de 10 milliards de F CFA. Mais les
autorités ivoiriennes attendent beaucoup plus de la deuxième puissance
mondiale.
Elles souhaitent finaliser les discussions avec leur
partenaire chinois sur plusieurs projets : la rénovation du Palais de la
culture d’Abidjan, endommagé durant la crise postélectorale, et de plusieurs
ministères ; la construction et la réhabilitation de plusieurs centres de
formation agricole, de lycées et d’un centre de lutte et de recherche contre le
paludisme ; la fourniture de médicaments et d’équipements pour l’hôpital de
Gagnoa construit par les chinois.
Seront aussi évoqués le financement de l’autoroute
Abidjan-Grand Bassam ainsi que la réalisation d’une ligne de chemin de fer entre
San Pedro et le Mont Nimba.
Seront aussi évoqués le financement de l’autoroute
Abidjan-Grand Bassam, dont les travaux doivent commencer au début d’août, et
son extension jusqu’à la frontière du Ghana. Ainsi que la réalisation d’une
ligne de chemin de fer entre San Pedro et le Mont Nimba à l’Ouest et son
prolongement en Guinée. « Il y a un potentiel d’extraction de 10 milliards de
tonnes de minerais de fer sur les deux pays, précise le ministre des Affaires
étrangères. Les Chinois et les Indiens sont intéressés pour monter un
consortium pour son exploitation ».
Un barrage pour devenir un hub électrique
La Chine devrait également apporter une contribution de 22
milliards de F CFA pour l’installation de jeunes commerçants ivoiriens sur tout
son territoire, un dossier porté par le ministre du commerce, Dagobert Banzio.
Son collègue des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Adama Toungara, devrait
discuter de la construction du barrage de Soubré, dont le financement reste à
boucler. La Côte d’Ivoire souhaite en effet devenir un hub énergétique. Elle
fournit déjà en électricité le Togo, le Bénin, le Ghana, le Burkina, le Mali et
a reçu des demandes du Liberia et de la Guinée.
Enfin, le ministre chargé de la Défense auprès du président,
Paul Koffi Koffi, devrait aborder avec les autorités chinoises la question de
la formation et de l’assistance militaire. À l'issue de sa visite en Chine, le
chef de l'État ivoirien se rendra en France où il sera reçu à l'Elysée par
François Hollande, le 26 juillet, pour aborder les questions bilatérales et la
crise malienne. Le lendemain, il traversera la manche pour rencontrer la reine
d'Angleterre, Elisabeth II, au Palais de Buckingham avant d’assister à la
cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Londres, pour y saluer les athlètes ivoiriens.
Jeuneafrique.com
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