Le vice-Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, 47
ans, doit assurer l’intérim après le décès de Mélès Zenawi, survenu dans la
nuit du lundi 20 au mardi 21 août à Bruxelles.
« Je vous garantis que tout est stable ». Après la mort du
premier ministre éthiopien Mélès Zenawi, le porte-parole du gouvernement,
Bereket Simon, a tenu à rassurer son monde. « Conformément à la Constitution »,
c’est vice-Premier ministre Hailemariam Desalegn, 47 ans, qui assure désormais
l’intérim, a-t-il annoncé, mardi 21 août. « Il devra aller devant le Parlement
et prêter serment », a-t-il ajouté, souhaitant que le Parlement soit convoqué «
le plus vite possible ».
Rapatrié par avion, le corps de Mélès Zenawi est arrivé
mardi soir à Addis Abeba, où l'attendait, outre des responsables politiques,
militaires, religieux et diplomatiques, plusieurs milliers de d'Éthiopien. Sa
dépouille a ensuite été transportée vers le Palais national, résidence
officielle du Premier ministre à Addis, où il restera jusqu'aux funérailles
nationales, dont la date n’est pas encore connue. La procession a été suivie
par la foule.
Les spéculations sur son état de santé s’étaient multipliées
depuis juin. En juillet, des sources diplomatiques avaient indiqué à l'AFP que
Mélès Zenawi était hospitalisé dans un état critique dans la capitale belge. «
Il récupérait bien mais tout d'un coup il s'est passé quelque chose et il a dû
être emmené d'urgence en unité de soins intensifs et ils n'ont pu le maintenir
en vie » a expliqué Bereket, sans donner de précision sur sa maladie. D'après
le porte-parole, le premier ministre éthiopien avait des problèmes de santé
depuis un an, mais « ne s'est jamais considéré comme malade ». Ces dernières
semaines, Addis Abeba s'était voulu rassurant sur l'état de santé de Mélès
Zenawi.
Hommages
De nombreux chefs d’État africains ont salué un dirigeant « fort
», rendant notamment hommage à son rôle de médiateur dans diverses crises
africaines, Addis Abeba accueillant le siège de l'Union africaine (UA). Le
président américain Barack Obama a exprimé son « admiration » pour la politique
de lutte contre la pauvreté de l'ex-dirigeant éthiopien. Le secrétaire général
de l'ONU, Ban Ki-moon a, quant à lui, salué un « défenseur exceptionnel de la
cause africaine ».
Plusieurs ONG de défense des droits de l'Homme ont néanmoins
rappelé l'héritage répressif que laisse Mélès Zenawi - qui dirigeait l’Éthiopie
d’une main de fer -, notamment envers l'opposition et la presse.
Il avait pris le pouvoir en 1991 alors qu'il était à la tête
d'une guérilla qui venait de faire tomber le dictateur Mengistu Haile Mariam.
En juillet, une source diplomatique avait souligné que sa disparition aurait de
sérieuses conséquences pour la région très instable de la Corne de l'Afrique. «
Il a su imposer son autorité à ses voisins », et il est « un pôle de stabilité
entre le Soudan, l'Érythrée et la Somalie », avait expliqué cette source.
Source : Jeuneafrique
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