La première dame est rentrée au bercail hier lundi 10
septembre 2012 en compagnie de son époux. Mettant ainsi fin à une longue
absence qui avait fini par faire le lit de nombreuses conjectures. Pour autant,
tout est-il dit ?
Chantal Biya, la première dame du Cameroun est de retour au
pays. Elle a foulé le sol national hier lundi 10 septembre 2012 au côté de son
époux. Les tableaux de ce retour inopiné donne l’image d’un couple en parfaite
harmonie qui file le parfait amour. Pour la circonstance, le service du
protocole d’Etat n’a pas lésiné sur les moyens : plusieurs groupes de danse ont
en effet été mobilisés pour réserver un accueil chaleureux au couple
présidentiel. Les médias d’Etat ont été préemptés pour ne rien louper de ce
retour qui, sur divers points, rappelle bien celui de 2004, lorsque le chef de
l’Etat avait été annoncé pour mort par la rumeur avec une mise en scène presque
identique. Le marketing politique semble avoir donc fonctionné à fond.
Elle est donc rentrée au pays. Après une longue absence qui
avait fini par faire le lit de conjectures, Chantal Biya est de nouveau apparue
en public. Certaines rédactions informées avaient d’ailleurs annoncé ce retour
triomphal il y a deux semaines. Hier lundi dans la matinée, une source
visiblement introduite, avait déjà vendu la mèche à la rédaction du Messager. «
Vous qui vous demandiez où est passée Chantal Biya, qu’elle est invisible,
sachez qu’elle rentre ce soir (hier soir, Ndlr) avec son mari », a en effet
affirmé au téléphone, sûr de son fait, notre informateur invisible qui a du
reste refusé de décliner son identité. Selon toute vraisemblance, le retour du
couple présidentiel aurait donc fait l’objet d’un réglage minutieux des
services rattachés à la présidence de la République.
Sept mois d’absence L’apparition publique de Chantal Biya au
côté de son époux vient ainsi mettre un terme (définitif ?) aux supputations
qui couraient sur son compte. Car cette absence, il faut le dire, se faisait
autant longue que lancinante. A telle enseigne que, profitant de la cérémonie
de pose de la première pierre du barrage de Lom Pangar, les élites de la région
de l’Est, à travers la présidente de section Rdpc du Lom-et-Djérem sud, Déborah
Ngobossom Kiringa, s’en étaient ouvertes à son époux, lui demandant « des
nouvelles de leur sœur », selon notre confrère l’Actu. Il faut dire que les
Camerounais n’avaient plus de nouvelles de Chantal Biya depuis le mois de mars,
soit au total, sept longs mois. Une absence qui devenait chaque jour plus
présente. Et inquiétante. Tenez, la première dame n’avait pas présidé comme de
coutume le défilé de la journée internationale des femmes le 8 mars 2012 au
Boulevard du 20 mai ; de même, on ne l’avait non plus vue le 20 mai 2012 à la
célébration de la fête de l’Unité lors du défilé civil et militaire encore
moins à la soirée de gala au palais de l’Unité où son époux semblait bien seul
au milieu de ses convives ; tout comme elle avait plaqué ses filleuls lors de
la cérémonie de remise de prix aux élèves des Coccinelles (école logée à la
présidence de la République) ; last but not least, son mari s’envolé le 7 août
dernier pour un « court séjour privé en Europe » sans sa belle et avec une
délégation plus que réduite de quelque quatre membres ; pour couronner le tout,
la concernée elle-même souvent si exubérante, était partie sur la pointe des
talons, sans tambours ni trompettes…
Même si ce retour rassure, tout est-il pour autant dit ?
Voire. Où était Chantal Biya et que y faisait-elle ? Question à mille sous car
aucune raison officielle n’est pour le moment, venue expliquer cette absence. A
moins qu’on pense que les Camerounais n’ont droit finalement à aucune
explication.
© Frédéric BOUNGOU-Camerounlink
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