Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, "grièvement blessé" lors des affrontements de Dikwa contre l'armée tchadienne, le 17 février dernier, s'était retranché vers Maidugrï afin de recevoir des soins.
"Les forces spéciales tchadiennes et un détachement des
FATINN (Forces Armées Tchadiennes d'Intervention au Nigeria et au Niger) ,
appuyés par l'armée de l'air, étaient prêt à capturer le chef de Boko Haram,
Abubakar Shekau, sur la base des renseignements certains dont nous disposions à
ce moment, en temps réel", confirme un officier militaire tchadien à
Alwihda Info, sous couvert de l'anonymat.
Le refus du Nigeria pour l'intervention d'un commando
tchadien
Abubakar Shekau "était à Maiduguri et nous avons
informé nos amis nigérians mais malheureusement, ils n’avaient pas voulu que
les forces tchadiennes interviennent pour le capturer. Nous avons informé le
Nigeria du quartier où se soignait Abubakar Shekau à Maidugrï", a confirmé
le Président tchadien, Idriss Déby, lors d'un point de presse animé hier.
Les pays impliqués dans la guerre contre Boko Haram se
livrent à une véritable guerre de leadership. Officiellement, le Nigeria dit
craindre pour les nombreux otages, femmes et enfants, toujours détenus par Boko
Haram. Mais à en croire des généraux tchadiens, le Nigeria souhaite à tout prix
que le Tchad conserve un rôle subsidiaire dans cette guerre.
Boko Haram, en position de faiblesse, veut négocier
Le Président du Tchad, Idriss Déby a confirmé hier soir,
lors d'un point de presse, que le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau a été
blessé grièvement par l'armée tchadienne lors des combats de Dikwa, avant
d'être évacué à Maidugri.
La ville de Dikwa avait été reprise par les forces
tchadiennes le mardi 17 février dernier, au cours de violents affrontements.
Les combattants de Boko Haram avaient fui après leur débâcle et leur camp a
ensuite été repris par l'armée tchadienne.
La ville de Dikwa est située à 50 km de Gamboru, à la
frontière avec le Cameroun, sur la route de la ville stratégique de Maiduguri,
encerclée depuis des mois par les combattants de Boko Haram. C'est également
dans cette région que se trouve la forêt de Sambisa, qui abrite plusieurs camps
des islamistes.
Le président Tchadien Idriss Deby Itno avait indiqué lors
d'une conférence conjointe animée le 4 mars, à N'Djamena, avec son homologue
nigérien Mamadou Issoufou que leurs deux armées ont considérablement affaibli
Boko Haram : "Quand l'armée menait l'attaque contre Dikwa, Aboubakar
Chekaou était présent et a pu s'échapper de justesse. Nous savons la où il se
cache maintenant. Nous lui réitérons de se rendre maintenant avant qu'il ne
soit trop tard", affirmait Idriss Deby Itno.
Une source nigériane avait interceptée, le mercredi 18
février au soir, quelques heures après la reprise de Dikwa, une communication
interne à Boko Haram, faisant état de l'état de santé grave du Cheikh suite à
sa blessure. Le lieu et la date de sa blessure n'avaient toutefois pas été
précisés.
La perte de Cheikh Abubakar Shekau contraint une bonne
partie de combattants de la secte à négocier leur reddition.
Les éléments de Boko Haram sont encerclés par les forces
conjointes composées du Tchad-Nigeria-Cameroun-Niger qui s'apprêtent à lancer
une offensive dans "les prochains jours". Le Bénin a promis d'envoyer
700 hommes aux côtés de la force mixte africaine.
Source : @alwihdainfo.com
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