Combien faudrait-il de soldats,
d’éléments de Forces de Maintien de l’Ordre (FMO) et de civils tués dans les
Régions anglophones pour que le président BIYA réalise enfin que le pays
sombre?
L’indifférence du Président Paul
BIYA face à la tragédie qui se joue depuis novembre 2016 dans le Nord-Ouest et
dans le Sud-Ouest devient insupportable et constitue désormais une faute
politique d'une gravité exceptionnelle.
Comment est-il possible qu’un Président
de la République affiche autant de mépris face à la douleur et au sang versé
des soldats, des éléments des forces de maintien de l’ordre et des populations
civiles de son propre pays depuis plus d’un an?
La guerre civile qui est entrain
de s'installer dans notre cher pays est la conséquence de l’arrogance et du
mépris du Président BIYA, du Gouvernement, de son parti le RDPC et de ses
partis alliés.
Toutes les couches de la société
et divers acteurs de la scène politique camerounaise appellent, certains depuis
le début de la crise anglophone et d'autres par conversion tardive, à un dialogue politique national inclusif.
Les principales organisations internationales (ONU, UA, UE) et les pays amis du
Cameroun invitent à l’unisson le pouvoir à traiter les causes de cette grave
crise politique - dont le Président de la République a maladroitement tenté de
nier l’existence - et non ses conséquences. Malgré tous ces appels, le régime
reste sourd. Entretemps, les Camerounais s'entretuent.
Le 28 septembre 2017, lors d’une
conférence de presse tenue au siège de notre parti à Yaoundé portant sur cette
même crise, nous avions demandé au Parlement de se saisir de la question face à
l'indifférence du Chef de l'Etat et à l’incapacité
de son Gouvernement à y apporter une solution adéquate. Pourtant, lors de la
session parlementaire de novembre qui vient de s’achever, de façon surréaliste,
le pouvoir a interdit l’inscription de la question anglophone à l’ordre du jour
en s’abritant derrière un légalisme de façade, alors même que dans les deux
régions anglophones, on dénombrait déjà les premières victimes militaires et
civiles de la guerre civile qui s'installe.
Les profiteurs du régime, qui se
veulent les soutiens granitiques et inconditionnels du Président BIYA, semblent
déterminés à sacrifier tout un peuple pour le maintien de celui-ci au pouvoir, lui qui après 35 ans à la tête du
Cameroun feint de croire qu'il aurait encore quelque chose à apporter à ce pays
malade et désorienté.
Les MRC condamne fermement les
assassinats de soldats, d'éléments des forces de maintien de l'ordre FMO, mais
également de citoyens Camerounais dont certains ont basculé dans l’extrémisme à
cause du mépris et de l’arrogance de ceux qui gouvernent le pays. Il invite une
fois de plus le président de la République à :
- Sortir de sa condescendance politique vis-à-vis des Camerounais;
- Libérer toutes les personnes détenues dans le cadre de la crise anglophone et arrêter les poursuites contre elles;
- Présenter les condoléances de la Nation aux familles de toutes les victimes et les excuses du Gouvernement aux populations des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest;
- Aller personnellement à la rencontre des populations desdites régions qui mendient depuis le début de la crise sa venue pour leur annoncer les contours des discussions politiques, puisque les échecs du Gouvernement et du Premier Ministre sont désormais patents;
- Organiser le dialogue politique national qui traitera de l’épineuse question anglophone, mais désormais aussi des questions électorales, notamment de la révision du Code électoral, et les réformes institutionnelles.
Le Président National
Maurice KAMTO,
Yaoundé, le 11 décembre 2017
Source :@mrcparty
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