Le directeur de l’entreprise Pilcam, Franck Stéphane Fotso, a remis sa démission au président du groupe Victor Fotso hier jeudi 9 février. L’ex-directeur général du groupe Fotso avait été démis de ses fonctions de vice-président du groupe par le président, deux jours avant.
Le directeur général de l’entreprise Pilcam du groupe Fotso a remis sa démission au président dudit groupe, Fotso Victor, hier 9 février 2012. Dans la correspondance adressée au président du groupe Fotso, Fotso Franck Stéphane précise, «Cela me paraît paradoxal que vous me gardiez à la tête de Pilcam tout en me reprochant d’y avoir commis des fautes de gestion.» Un manque de bon sens et d’honnêteté intellectuelle qui pousse Franck Stéphane Fotso à conclure que, «Je vous fais donc part de mon intention de démissionner de mes fonctions de directeur général de Pilcam.» Deux jours avant, le 7 février 2012, une décision de Victor Fotso le révoquait de sa fonction de deuxième vice président du groupe Fotso.
Dans ladite correspondance, le président du groupe Fotso précise que, «compte tenu des manquements flagrants dans la gestion quotidienne de la filiale du groupe dont vous êtes directeur (Pilcam, Ndlr), vous êtes démis de votre fonction de deuxième vice-président du groupe Fotso.» Une décision qui, selon le président du groupe Fotso, «est rétroactive au 1er janvier 2012.» Arguant du climat et l’absence de confiance qui règnent désormais entre lui et son père, Franck Stéphane Fotso sollicite son père de le dispenser du «préavis pour que je puisse quitter l’entreprise ce 9 février 2012.» Ce à quoi a accédé son père. Car si on en croit des sources proches, « Franck Stéphane Fotso a dit aurevoir à tous les employés cet après midi-9 février 2012 (hier, jeudi, Ndlr), les a remercié de leur soutien et sollicité qu’ils en fassent autant à l’endroit du nouveau directeur général, Didier Ghomsi (un autre fils Fotso) avec lequel il dirigeait l’entreprise depuis quelques mois.» Ainsi s’achève la carrière d’un jeune premier qui a gravi tous les échelons de cette entreprise où il est entré il y a 7 ans comme stagiaire.
Syndrome Yves Michel?
Concernant les « manquements graves » dont il est accusé et qui lui valent son éviction du poste de vice-président du groupe familial, le désormais ex-directeur général de Pilcam revendique un devoir d’inventaire. «J’ai hérité d’une entreprise endettée et moribonde sur laquelle personne n’osait plus parier. Une situation due à la perte par le groupe Fotso du contrôle de la Commercial bank of Cameroon (Cbc)», fait-il observer dans une autre lettre adressée à son père hier jeudi, avant de se résoudre finalement à claquer la porte. «En l’absence de crédit spot de la Cbc qui garantissait nos importations de matières premières, vous avez promis dès ma nomination un apport financier à Pilcam.» Un apport qui, selon l’ex-directeur général de Pilcam n’aurait pas été apporté à l’entreprise. «Pourtant, dans un environnement conjoncturel et sans les moyens financiers que vous nous avez promis, pendant plus de deux ans, nous avons, au prix de nombreux sacrifices, accompli des prouesses que vous avez chaque fois appréciées et félicitées.», fait-il remarquer.
Outre la diversification de l’offre à travers la mise sur le marché des piles «Low cost», l’ex-directeur général de Pilcam semble, à travers sa correspondance, rappeller à son père, un autre de ses actifs, «la maîtrise des coûts» des matières premières ainsi que leurs sources d’approvisionnement. «Nous avons amélioré notre prix de revient. Nous avons également su régulariser la situation du personnel de l’usine majoritairement constitué de temporaires, ce qui constituait une source potentielle de conflit social.»
Cette autre crise au sein du groupe Fotso intervient près de deux mois après le retrait de l’ancien vice président exécutif, Yves Michel Fotso du groupe éponyme. C’est dans ce sillage que la Sfa Cameroun, spécialisée dans le montage et la recherche de financement ainsi que dans le rachat de créances publiques mais aussi, la Capital financial holding –Cameroun (Cfh-Cameroun) se sont retirés du capital social du groupe Fotso au même titre qu’Yves Michel Fotso, le fondateur et président du conseil d’administration de ces entreprises dont Cfh coiffe les activités de la Commercial bank of Cameroon (Cbc).
Joseph OLINGA de Camerounlink
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