Entre Abdoulaye Wade, un chef de l'État candidat acharné, et une opposition qui a choisi la rue pour l'obliger à reculer, l'épreuve de force paraît inéluctable. Le Sénégal est sous haute tension avant la présidentielle du 26 février.
L'image fait le tour du web et les choux gras de l'opposition sénégalaise. Il est 19 heures passées de quelques minutes, ce mardi 31 janvier. Un voile noir est tombé sur le boulevard du Général-de-Gaulle à Dakar, toujours décoré par des lumières de Noël bleues et rouges, mais la visibilité est bonne. La caméra suit un véhicule antiémeute de la police lancé à toute vitesse en direction d'une foule de manifestants. Un coup à droite, un coup à gauche... Le conducteur de ce « camion fou » - c'est ainsi qu'on l'appelle à Dakar -, comme galvanisé par la musique surréaliste d'un film hollywoodien crachée par un micro des forces de l'ordre au moment de l'assaut, semble s'amuser à poursuivre les derniers occupants de la place de l'Obélisque. Plusieurs témoins affirment qu'il est à l'origine de la mort de l'un d'eux, un étudiant de 32 ans qui aurait été percuté par le bolide. La police assure qu'il n'en est rien, et le pouvoir, par la voix du ministre des Affaires étrangères, Madické Niang, évoque la piste d'une Mercedes.
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