Cameroun - Condamnation à vie - Forjindam appelle Paul Biya au secours


L`ex Dg du Cnic condamné à vie vendredi dernier accuse par ailleurs Antoine Bikoro d`être à l`origine de ses malheurs.«Le président de la République devrait se pencher sur ce dossier qui semble être plus une persécution qu`autre chose. Les nombreux éloges présidentiels en faveur de Forjindam et du Cnic au temps où il occupait les fonctions de Dg sont certainement à la base de cette persécution». 

C`est du fond de sa cellule à la prison centrale de Douala où il est incarcéré depuis 2008, que Zacchaeus Mungwé Forjindam, ex Dg du Chantier naval et industriel du Cameroun (Cnic), condamné à vie par le Tribunal de grande instance (Tgi) du Wouri, vendredi, 20 juillet dernier crie sa peine. Trois jours après cette sentence, le détenu de la spéciale 18 de la prison de New Bell réagit après sa condamnation.

Dans une correspondance intitulée: «Antoine Bikoro condamne Forjindam à vie.» L`ancien Dg du Cnic attribue ses malheurs à l`actuel directeur général adjoint (Dga) qui assure actuellement l`intérim à la tête du Cnic. Pour Forjindam, «le problème» commence en 2007. «M. Bikoro est nommé Dga au Cnic en 2007 et prend ses fonctions en mi janvier. M. Forjindam est débarqué du Cnic le 07 mai 2008 et incarcéré à la prison centrale de New Bell. Donc, environ quatre mois après sa prise de fonction comme Dga. Et Bikoro est désigné le 7 mai 2008, directeur général par intérim» explique Forjindam.

Ses malheurs se poursuivent lorsque, dit-il le 03 novembre 2008, soit 7 mois après son départ du Cnic, Antoine Bikoro Alo`o saisit le procureur de la République d`une plainte contre lui et trois de ses anciens collaborateurs. «Dans sa dénonciation,

Bikoro a prétendu qu`au cours d`un contrôle de routine réalisé tout seul et sur ses instructions par un certain Atouga Edéné, chef section trésorerie à la comptabilité du Cnic, il dit avoir découvert 12 chèques d`un montant total de 206.6999.111 FCFA ». Zacchaeus Mungwé Forjindam explique que la mission confiée à M. 
Atouga était «secrète». Raison pour laquelle, ni le chef de service direct d`Atouga Edéné, ni le directeur financier n`ont été interrogés. Forjindam reproche aussi à Bikoro de n`avoir pas adressé de demande d`explications à Jean Simon Ngwang, de n`avoir pas saisi le commissaire aux comptes Charles Kooh II, qui avait certifié les comptes sans réserve. Il lui reproche aussi de n`avoir pas saisi le conseil d`administration, encore moins de l`avoir informé des faits qui lui sont reprochés.

Forjindam déclare qu`au cours de l`enquête préliminaire, Charles Kooh H, commissaire aux comptes et Louis Claude Nyassa ont dit ne pas connaitre les faits qui sont reprochés aux accusés, refusant par là de témoigner contre Forjindam et Ngwang. Pour Forjindam, le tribunal s`est appuyé uniquement sur les dépositions de Bikoro et Atouga pour retenir leur culpabilité. «Le Tgi estime que les fournisseurs bénéficiaires des 12 chèques n`existent pas alors que 48h plus tôt, la Cour d`appel du Littoral confirmait l`effectivité des prestations de ces mêmes fournisseurs».
Ce, dans la mesure où la Cour d`appel a déclaré Forjindam non coupable des paiements faits à ces sociétés dans la première affaire. Il déplore également la situation actuelle du Cnic qui, moins d`un an après son départ, est passée de 2800 agents à 700 agents et de 40 milliards FCFA à 6 milliards FCFA de chiffre d`affaire,»
© Blaise Djouokep -camerounlink.net

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