La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton s'est entretenue dimanche au Caire avec de hauts responsables militaires égyptiens, après avoir apporté son "soutien ferme" à la transition du pays vers la démocratie.
Au lendemain de sa rencontre avec M. Morsi, premier président
égyptien qui ne soit pas issu de l'armée, Mme Clinton a rencontré
pendant un peu plus d'une heure le maréchal Hussein Tantaoui, chef du
Conseil suprême des forces armées (CSFA).
"Ils ont parlé de la transition politique et du dialogue en cours
entre le CSFA et le président Morsi", a déclaré un responsable du
département d'Etat.
Mme Clinton a appelé à plusieurs reprises au respect du résultat des élections. Samedi, elle avait précisé qu'elle évoquerait avec le maréchal Tantaoui la nécessité de travailler à ce que les militaires reviennent à un rôle limité à la "sécurité nationale".
Mme Clinton a appelé à plusieurs reprises au respect du résultat des élections. Samedi, elle avait précisé qu'elle évoquerait avec le maréchal Tantaoui la nécessité de travailler à ce que les militaires reviennent à un rôle limité à la "sécurité nationale".
Armée et président sont à couteaux tirés depuis que le CSFA s'est
attribué le pouvoir législatif à la mi-juin, après que la Haute cour
constitutionnelle (HCC) a invalidé l'Assemblée en raison d'une
irrégularité dans la loi électorale.
Choisissant ses mots avec prudence dans ce contexte tendu, Mme
Clinton a indiqué samedi qu'il était "très clair que les Egyptiens se
trouvaient au milieu de négociations complexes à propos de la
transition", en particulier autour du Parlement, de la future
Constitution et des pouvoirs du président.
"Dialogue et compromis"
"La démocratie est difficile (...). Elle requiert dialogue et
compromis", a-t-elle insisté. "Nous voulons aider. Mais nous savons que
ce n'est pas aux Etats-Unis mais au peuple égyptien de décider". Les
Etats-Unis, dont M. Moubarak était un allié clé dans la région,
soutiennent la transition vers un pouvoir civil, a-t-elle rappelé, tout
en louant le rôle des militaires pendant la révolution. Contrairement à
l'armée en Syrie "qui tue son propre peuple", "le CSFA ici a protégé la
nation égyptienne" pendant la révolution et a supervisé des élections
libres, a-t-elle ajouté.
Dimanche, Mme Clinton a également discuté de l'aide américaine à
l'économie égyptienne en berne, et le maréchal Tantaoui a souligné que
"remettre leur économie sur les rails" était "ce dont les Egyptiens
avaient le plus besoin maintenant", selon le responsable du département
d'Etat.
L'aide comprend 250 millions de dollars de prêts pour les PME, de
même que la mise en place d'un fonds américano-égyptien de 60 millions
de dollars pour les entreprises. Mme Clinton a d'ailleurs rencontré
l'équipe d'un "incubateur d'entreprises", qui soutient les petits
entrepreneurs.
Selon le responsable, Mme Clinton doit également s'entretenir avec
des représentants de la communauté copte et des militantes des droits
des femmes.
La victoire des islamistes aux législatives et à la présidentielle
suscite des craintes parmi les chrétiens coptes, qui représentent 6 à
10% de population, et chez une partie des femmes, qui s'inquiètent d'une
possible restriction de leurs libertés individuelles. Samedi, plusieurs
centaines de personnes ont manifesté devant l'ambassade américaine au
Caire pour dénoncer "l'ingérence américaine dans les affaires
intérieures" égyptiennes, selon l'agence officielle Mena (Jeuneafrique.com )
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