Des queues interminables aux stations services. Des prix qui enflent. Le spectre de nouvelles pénuries en carburant refait surface au Nigeria. En cause : la tension entre le secteur pétrolier et les autorités fédérales au sujet du paiement de la subvention.
Décidément, la subvention sur les carburants est une épine
dans le pied du gouvernement Jonathan.
Après la colère de la rue début janvier, c'est au tour des
importateurs de hausser le ton. Suite à la parution mi-avril du rapport
parlementaire mettant en cause une centaine d'importateurs qui auraient
bénéficié illégalement de cette subvention ces deux dernières années, les
autorités ont serré la vis et durcit les procédures d'obtention des fonds. Un
comité chargé du double-contrôle a été mis sur pied début juillet par le
président.
Récemment, certains paiements ont également été suspendus en
raison d'enquêtes en cours. La colère des importateurs ne s'est pas fait
attendre. Un syndicat du secteur a d'ores et déjà suspendu toute distribution.
Un autre menace de suivre le mouvement alors que le prix du litre d'essence a
augmenté dans certaines localités isolées. Inflexible, la ministre des Finances
Ngozi Okonjo-Iweala a martelé vendredi 27 juillet, que seules les demandes de
subventions valides seraient payées aux importateurs.
Le problème des autorités est pourtant moins une question de
transparence qu'une manière de sauver la mise. Selon les statistiques
officielles, l'Etat n'a plus beaucoup d'argent en caisse. À la mi-2012, il
reste moins d'un tiers des sommes budgétées pour le paiement annuel de cette
subvention.
© Reuters/Akintunde Akinleye par RFI
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