Kenya - élections presidentielles

La victoire d'Uhuru Kenyatta soulève des interrogations.Au Kenya, la Commission électorale a déclaré Uhuru Kenyatta officiellement élu président avec 50,07% des voix au premier tour, loin devant son grand rival, le chef du gouvernement Raila Odinga. 


Le scrutin a largement mobilisé l'électorat : 86% de participation, un record. Les partisans d'Uhuru Kenyatta avaient commencé à fêter la victoire dès l'annonce des résultats provisoires. Du côté de Raila Odinga qui annonce qu'il contestera en justice sa défaite, on appelle au calme. Mais la victoire de Uhuru Kenyatta soulève déjà un dilemme diplomatique Depuis le milieu de la nuit, des scènes de liesse ont eu lieu dans tous les bastions d’Uhuru Kenyatta. Ainsi, dans les rues de Nakuru ou dans certaines zones du bidonville de Mataré, les témoins ont rapporté la présence de dizaines de gens dans les rues, des cris de joie et des concerts de vuvuzelas.  Dans les zones où les Luos – l’ethnie de Raila Odinga – sont majoritaires, au contraire le silence régnait.

Aucune tension particulière n’a été rapportée pour le moment. Avant d’annoncer les résultats, le président de la Commission électorale a appelé les candidats perdants à concéder la défaite.


Raila Odinga ne reconnaît pas sa défaite



<div class="aef-em-photo-lightbox-caption"><div class="aef-em-photo-lightbox-caption-title"></div><div class="aef-em-photo-lightbox-caption-legend">Raila Ondiga a été déclaré perdant de l’élection présidentielle. Lors d’une conférence de presse, ce samedi 9 mars à Nairobi, il a annoncé son intention de déposer un recours devant la justice. <span class="aef-em-photo-lightbox-caption-copyright">REUTERS/Gazelle Jonathan</span></div></div>

Le Premier ministre sortant a annoncé qu'il allait contester les résultats devant la justice. Il dénonce des irrégularités massives mais appelle en même temps ses partisans à rester calme car la violence dit-il, pourrait détruire le pays pour toujours. C'est à la Cour suprême de déterminer si le résultat annoncé par la Commission électorale indépendante est légal, a déclaré Raila Odinga, qui dit avoir confiance dans le système judiciaire.



Dilemme diplomatique

Cette victoire d’Uhuru Kenyatta soulève cependant un dilemme diplomatique. Le nouveau président kényan est en effet accusé par la Cour pénale internationale de crimes contre l’humanité, lors des violences post-électorales de 2008. Il y avait alors eu plus de mille morts et 650 000 déplacés.
L’ouverture de son procès a été reportée au 9 juillet 2013, mais certains pays occidentaux avaient laissé entendre que les contacts seraient limités au strict minimum. Par ailleurs, la question de sa coopération future avec la CPI va très vite se poser. Uhuru Kenyatta va-t-il se rendre à La Haye pour les audiences tous les jours ou tous les deux jours ? Comment va-t-il régner sur le pays, sachant que son vice-président William Ruto est également poursuivi par la CPI ?.......(rfi)






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