Vision pour l’Afrique - Charles ATEBA EYENE écrit a Obiang NGUEMA MBAZOGO, Président de la République de Guinée Equatoriale





Dr Charles ATEBA EYENE
- Ecrivain
- Enseignant Permanent à l’ESSTIC
et Enseignant associé à l’IRIC
(UNIVERSITE DE YAOUNDE II)
- Spécialiste de la communication et
de la sémiotique du politique
- Citoyen d’honneur de Louisville
dans l’Etat du Kentucky (USA)
- Expert des questions Chine-Afrique
- Panafricaniste
Tél. (+237) 99 84 77 88
CAMEROUN


A Son Excellence Monsieur Theodoro OBIANG NGUEMA MBAZOGO
Président de la République de Guinée Equatoriale


Objet: Félicitations pour votre grande vision pour l’Afrique.


Monsieur le Président,

C’est à la fois avec émotion, fierté et surtout conviction que je me permets d’adresser à votre Excellence cette lettre en guise d’encouragements et de soutien à vos multiples messages et actions visant l’éveil, le réveil et l’unité de l’Afrique et des Africains. Il ne faudrait pas penser un seul instant que vous prêchez dans le désert. De plus en plus, l’Afrique, notre chèr continent, a besoin des dirigeants dignes, charismatiques, intelligents et porteurs d’une vision endogène du développement et non des marionnettes ou des esclaves à la solde et aux services des maîtres occidentaux par ailleurs grands prédateurs des richesses africaines.

Il faudrait dire que, Monsieur le Président, quand on a votre âge et votre stature, on est un patriarche, un sage, un guide pour les nouvelles générations. Vos prises de parole et vos actes sont donc scrutés par vos cadets que nous sommes. Beaucoup de « grands » en Afrique n’ont pas toujours conscience de cette grande responsabilité historique. Dommage ! En tant que jeunes intellectuels africains, nous sommes témoins du harcèlement dont vous êtes victime de la part des Occidentaux qui ont décrété être les seuls maîtres du monde. Or, il ne s’agit là que d’une simple prétention, une imposture. Quelles leçons la France, l’Espagne ou la Grèce écrasées par la crise, peuvent-elles aujourd’hui donner à la Guinée Equatoriale qui a l’un des taux de croissance les plus forts du monde ?

Merci, Monsieur le Président, parce que vous ne cédez pas aux caprices des Blancs qui n’arrivent pas à comprendre que les mentalités de certains « nègres » ont évolué.

Merci parce que vous vous exprimez comme un homme physiquement, mentalement et politiquement libre. Les Occidentaux parlent de la démocratie et ne sont pas des démocrates. Ils parlent de la tolérance et sont intolérants. Que se passe-t-il donc en Syrie ? Leur mission est d’étouffer, de tuer tous les Africains qui peuvent aider l’Afrique à être sur les rails. Après avoir comploté et tué les premiers nationalistes africains, ils ont poursuivi leur sale besogne en assassinant le grand Kadhafi. Gbagbo est encerclé et Mugabe est dans le viseur tout comme vous-même. Votre péché est qu’ils vous refusent de briller par la vacuité, la banalité et le folklore. Les Blancs voient d’un très mauvais œil le fait que le Président Equato-guinéen dépense utilement l’argent issu de la manne pétrolière. Ils n’acceptent pas que le Président OBIANG NGUEMA privilégie le bien-être des siens et l’essor de son pays. Ils savent que si tous les dirigeants se comportent comme l’enfant terrible de Mengomo, leurs pays vont disparaître. Ils ne veulent pas souffrir et pensent que nous devons, comme à l’époque coloniale, continuer à travailler pour leurs populations. La panique des Occidentaux est donc, dès lors, compréhensible.


Monsieur le Président,

L’Afrique a besoin de leaders. Aujourd’hui, vous avez de l’argent et des idées. Cela vous propulse forcément à cette place. Vous avez du courage et de l’audace, accomplissez donc tout simplement votre mission. Si un jour vous êtes fauché comme les autres, l’histoire retiendra. Et, votre sang, stimulera davantage les plus jeunes. Pour rien au monde, l’esclavage des Africains ne doit perdurer, encore moins l’exploitation de l’Afrique ou sa banalisation. Insoutenable ce qui se passe.

En prenant, il y a quelques jours, l’heureuse initiative de regrouper la presse africaine dans votre pays, vous avez posé un acte de leadership de grande portée et, vous avez montré que vous cernez bien les enjeux des médias. En vous ouvrant à la presse et en acceptant, dans le contexte de mondialisation qui est désormais le nôtre, d’être le Président d’Honneur du Conseil Africain des Médias (C.A.M), vous avez donné l’occasion à l’Afrique de pouvoir parler au monde. C’est une riposte stratégique dans la guerre de l’opinion, dans le partage des savoirs et des informations. Cela prouve que vous maîtrisez parfaitement l’art de la guerre.

Tout ce que les Blancs nous ont proposé en matière de développement depuis les années 60 n’a pas marché. L’Afrique fait pitié alors qu’elle regorge de 60% des richesses mondiales. L’agronome français René Dumond nous en a averti dès 1962 dans son ouvrage L’Afrique noire est mal partie. Il nous appartient, à nous les Africains, de nous prendre en main si nous voulons véritablement émerger. Voilà le secret et rien de plus. Ce secret ne tolère aucune posture de comédie.

Dans vos récents messages, vous vous prononcez clairement contre l’homosexualité en rappelant la position des Saintes Ecritures à ce sujet. Cela nous conforte davantage sur le fait que vous êtes un authentique Africain. Vous prônez aussi la solidarité africaine. C’est la preuve que vous comprenez les vrais enjeux de la bataille à mener pour le développement de notre beau continent.

Pour ce qui est de l’émergence de votre pays la Guinée Equatoriale, vous la situez en 2020. Cela prouve que vous êtes ambitieux et déterminé. Dans ces moments de combats, vous avez besoin des soutiens multiformes.


Le premier de ces soutiens est celui que doivent vous apporter les pays voisins. Ne dit-on généralement pas chez les Bantou que : « la puissance du coup de pied provient de la cuisse ». Et, la cuisse de la Guinée Equatoriale, c’est bien le Cameroun, le Gabon et tous les autres devant adhérer à votre vision. D’où l’exigence et l’importance de l’harmonisation des relations avec tous les pays frères.
L’autre soutien est celui que doivent vous apporter les vrais intellectuels africains. Nous prions à cet effet, votre Excellence, de bien vouloir susciter et promouvoir un mouvement de réflexion animé par des intellectuels panafricanistes chargé de réfléchir sur les problématiques liées au développement de l’Afrique à partir de l’Afrique, de la réécriture de l’histoire vraie de l’Afrique et de mener des études géostratégiques orientées vers l’avenir et le devenir de notre continent.
Vous pouvez également, Monsieur le Président, œuvrer pour la sauvegarde du patrimoine socioculturel de l’Afrique en soutenant l’art africain et la culture de l’Afrique. Car, il est démontré qu’aucun peuple ne peut se développer avec la culture des autres.
Dans le système éducatif local, œuvrer pour l’impulsion des valeurs du mérite et de la compétence permet aux jeunes africains d’être compétitifs, à l’échelle mondiale et hisser l’Afrique au firmament. C’est ainsi que l’on sort le peuple du complexe du colonisé.


Monsieur le Président,
Il faut dire que ce que vous faites est déjà bien fait et, vous le faites au moment où, notre siècle se présente comme celui du diable. « Jamais auparavant l’homme n’avait manifesté une telle propension à tuer, une telle soif de meurtre pour des motifs raciaux, religieux, sociaux ou terroristes ». L’observation est tirée d’un éditorial du New York Times datant du 26 janvier 1995. C’était à l’occasion du 50ème anniversaire de la libération des victimes des camps de la mort nazis. Il semble que quelques six millions de Juifs sont morts dans l’holocauste. Trois millions de Polonais non Juifs ont péri dans ces génocides. Notre siècle a brillé et brille par la violence. Jonathan Gower estime dans son livre L’Humanité : histoire morale du XXe siècle, qu’entre 1900 et 1989, les guerres ont coûté la vie à 86 millions de personnes. Il faut souligner que, lors des deux guerres mondiales, plus de 58 millions de personnes ont disparu. Si nous répartissons ce nombre sur l’ensemble du siècle, on constatera que, les guerres capitalistes des Occidentaux auraient tué environ 2500 personnes par jour, soit plus de 100 par heure pendant 90 ans. Ceci pousse à affirmer que, le XXe siècle a été l’un des plus sanglants de l’histoire, du fait de la méchanceté et du mépris de la dignité humaine par la race dite supérieure. A quoi sert finalement donc la civilisation occidentale ?
Le paradoxe est qu’en Afrique, personne ne connaît le nombre de cadavres tués par les colons dans la même période. Certaines thèses aujourd’hui défendues par les Blancs estiment qu’il était normal de tuer les Nègres qui avaient besoin de la « civilisation ». Tout cela s’accompagne du dénigrement et de la destruction de nos valeurs. Une triste et révoltante réalité marquée par le pillage et l’exploitation sauvage de nos richesses. Très difficile d’oublier et de pardonner. Jusque-là, plusieurs Africains continuent de se comporter comme des « inconscients heureux » au sens du philosophe et, tardent à comprendre l’appel à la rupture épistémologique lancé par le nationaliste de Malabo que vous êtes. Jusqu’à quand va-t-on continuer à humilier et à dénigrer l’Afrique et les Africains ?
Il n’y a pas longtemps, personne ne vendait chère la peau de votre pays la Guinée Equatoriale. Nous pouvons d’ailleurs faire un court témoignage à ce propos.
En 2001, nous avons eu le privilège d’être désigné par le Président Paul BIYA, Chef de l’Etat et Président National du RDPC, pour le représenter en qualité de Chargé de mission au congrès de votre parti qui se tenait à Bata. A l’époque, nous occupions les fonctions de Délégué à la Presse et à la Communication au Bureau National des Jeunes du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), parti au pouvoir au Cameroun. Nous sommes partis, le chef de délégation Emmanuel Gérard ONDO NDONG et l’auteur de cette correspondance par voie terrestre de Yaoundé jusqu’à Bata. Ebebiyin ne ressemblait à rien. Le tronçon Ebebiyin – Bata long de près de 250 kilomètres n’était pas bitumé, les écoles primaires étaient à peine visibles. On sentait la misère, c’était douloureux, c’était triste. Dans notre rapport à qui de droit, nous l’avons souligné.
Aujourd’hui, douze ans plus tard, le tableau est plus gai et merveilleux. La Guinée Equatoriale a véritablement changé. Elle s’est transformée et se transforme. Vous avez, Monsieur le Président, le grand mérite de l’avoir fait et votre peuple doit en être fier. Il gagne d’ailleurs à vous accompagner dans cette belle aventure. Au-delà de votre peuple, l’Afrique toute entière en est fière et ses dirigeants doivent s’inspirer de votre vision et de votre audace. Il n’y a aucune honte à imiter un modèle pertinent et performant.
Par contre, les colons, eux, ne peuvent que rougir comme ils le font déjà. Cela, Monsieur le Président, ne doit, en aucun cas, vous distraire ou freiner votre élan. Plusieurs jeunes africains vous regardent et vous soutiennent.
Nous prions le Dieu Tout-Puissant de vous accorder longue vie, plus de santé, de sagesse et de courage pour vaincre tous les ennemis et, accomplir votre mission pour l’émancipation de l’Afrique. Vous n’êtes pas seul.
Haute et déférente considération.


Dr Charles ATEBA EYENE (Camerounlink)

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