Violenté par les agents du Service national du renseignement (SNR), Esdras Ndikumana a décidé lundi de porter plainte contre X devant les instances judiciaires du Burundi. Près de trois mois après son agression, le correspondant de RFI et de l'AFP voudrait voir les responsables punis.
Il n’en veut pas à ses bourreaux, mais « il y a des choses
sur lesquelles on ne transige pas ». Près de trois mois après les actes de
torture qui lui avaient été infligées dans les locaux du Service national du
renseignement (SNR) à Bujumbura, Esdras Ndikumana a déposé une plainte contre X
auprès du procureur général de la République, au Burundi, lundi 19 octobre.
Les faits remontent au 2 août, quelques minutes seulement
après l’attaque à la roquette contre le véhicule du puissant général Adolphe
Nshimirimana, bras droit du chef de l’État. Esdras Ndikumana débarque sur le
lieu de l’attentat pour s’enquérir de la situation et prendre quelques images.
Mais très vite, des agents de sécurité se jettent sur lui. Il est frappé,
tabassé, puis conduit manu militari au siège du SNR.
Mais Esdras Ndikumana, qui nous a confié que « ça a [lui]
pris du temps pour comprendre ce qui lui était arrivé », affirme qu’il n’a
jamais « éprouvé de la haine » à l’égard de ses tortionnaires. « Avec le recul,
je ressens une sorte de pitié pour ces gens qui ont vécu l’expérience du
CNDD-FDD et qui se sont battus pour un idéal. Les voir tourner, c’est terrible.
Comment les choses en sont-elles arrivées là ? »
« Le pays est sur la mauvaise pente », ajoute-t-il. « Tout
part en vrille : tous les jours, il y a des morts. Des civils, des policiers
sont tués. Des mouvements rebelles sont en train de naître et de s’organiser.
Parviendront-ils à s’imposer ? », s’interroge le journaliste.(@ jeuneafrique.com)
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