PAUL BIYA place ses pions (l'argent des contribuables camerounais) auprès des candidats aux prochaines élections françaises


Paul Biya, parti en Suisse le 26 mai dernier à la convocation de son épouse Chantal Vigouroux, qui entend s'occuper de la santé de leur fille Brenda en Suisse, et non pas de rentrer au Cameroun. Mais son voyage est présenté sur la page Web de la Présidence de la République du Cameroun comme une "courte visite privée en Europe", avec à sa suite Martin Belinga Eboutou, Directeur du Cabinet Civil de la Présidence de la République, le Contre-Amiral Joseph Fouda, Conseiller Spécial à la Présidence de la République, et Simon Pierre Bikélé, Chef du Protocole d'Etat.

 







Chantal Biya a exprimé sa décision de ne pas rentrer au Cameroun, et de s'occuper plutôt à récupérer sa fille du mauvais pas de la drogue, dans un centre psychiatrique et de désintoxication en Suisse près de Genève. Devant la position ferme de son épouse, et loin de chercher à lui faire changer d'avis, Paul Biya s'est plutôt attelé à assurer son maintien au pouvoir. Car, même si le Cameroun était complètement dépouillé de tout ou brûlait, ce qui compte pour Paul Biya c'est son maintien au pouvoir.

Depuis 21 jours, le vieux président camerounais, à partir du palais présidentiel camerounais qu'il a fait du sixième étage de l'Hôtel Intercontinental de Genève, situé à la frontière la Suisse et de la France, coordonne et use de tous les moyens pour placer l'argent (des contribuables camerounais) dans la campagne pour la réélection de François Hollande. Il distribue également de l'argent à tous les autres candidats potentiels à la Présidence de la République française.

Paul Biya a l'habitude - bien françafricaine au demeurant - d'user de la corruption pour obtenir tout ce qu'il veut des dirigeants français, qui sont ses patrons dans sa fonction de suppôt de la France à la tête de l'État camerounais. Rappelons-nous qu'à une époque du froid entre les deux hommes, où François Hollande, qui venait de prendre le pouvoir se distançait de lui, Paul Biya, suivant les conseils de son inséparable Martin Belinga Eboutou, choisit pour intermédiaire Thomas Fabius, fils du ministre français des affaires étrangères Laurent Fabius, à qui il remit une enveloppe de 15 milliards de Fcfa pour François Hollande, afin que ce dernier lui accorde une audience. Le jeune homme de 34 ans, qui avait déjà été condamné par la justice en juin 2011 par le tribunal correctionnel de Paris pour abus de confiance, chômeur de son état, vivant de minimas sociaux d'aide étatique, s'acheta au prix de sept millions d'euros (soit 4,7 milliards Fcfa) en juin 2012 l'ancien appartement du réalisateur Claude Zidi, un 280 m2 sur l'une des "artères les plus huppées" de Paris. L'affaire fit scandale en France.

Mais avant de tomber sur Thomas Fabius comme dernière solution, Belinga Eboutou et d'autres conseillers de Paul Biya lui avaient fait payer plusieurs millions d'euros à des agences françaises de communication, dont Patricia Balme (qui perdit son marché à cause de son incapacité à obtenir cette audience), et d'autres.

A la fin, Paul Biya obtint une audience avec François Hollande dans un pays africain où ce dernier était de passage. Mais Hollande ne le reçut que pendant dix minutes seulement. Le vieux dictateur camerounais en sortit fou furieux. Mais il ne pensa jamais à se débarrasser de Martin Belinga Eboutou et ses autres conseillers impliqués, à la suite d'un tel échec; au contraire il est actuellement entouré des mêmes en Suisse, chargés d'une mission similaire de placement de l'argent des contribuables camerounais dans les campagnes politiques françaises. Paul Biya s'assure ainsi que, quel que soit celui qui gagnera aux prochaines élections françaises, il l'aura corrompu assez pour le soutenir à la tête du Cameroun.

Pendant tout ce temps, comme d'habitude, l'État du Cameroun est un bateau ivre, qui fonctionne en pilotage automatique. Ou plutôt sous seul pilotage de la France.

(Image: Paul Biya en bonne compagnie de Nicolas Sarkozy, le buvard de l'argent de corruption des chefs d'Etat africains)
Ndzana Seme, 18/06/2016
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