Cameroun : Le corps d’Alain Abena repêché

Yaoundé. Le cadre du ministère des Pme disparu s’était jeté dans le lac municipal. 

C’est vers 14h30 hier, 28 février 2012, que le corps du chef de la cellule des études et de la réglementation du ministère des Petites et moyennes entreprises a été retiré du lac municipal de Yaoundé par une équipe de sapeurs pompiers, de policiers, de gendarmes et de piroguiers. 
C’est aux premières heures du lundi 27 février que ce haut cadre s’est jeté dans les eaux, abandonnant au bord du lac son véhicule. Alain Abena a également laissé une lettre dans laquelle il accuse son épouse. « Virginie m’a tué », écrit le suicidé. La journée de lundi dernier a été consacrée aux fouilles du cadavre dans les eaux du lac municipal. Policiers, gendarmes et sapeurs pompiers étaient moins visibles sur le site dans la matinée d’hier. 

Les recherches se sont accélérées au cours de l’après-midi. Virginie, l’épouse, ayant été placée en garde à vue depuis la veille, à la légion de gendarmerie du Centre, selon des sources policières. Peu avant l’apparition du cadavre à la surface du lac, le bureau qu’occupait Alain Abena a été fouillé par les enquêteurs. Ils n’ont trouvé qu’une bouteille d’eau minérale consommée à moitié, un poste radio, des écouteurs et des documents éparpillés sur sa table. Luc Onana, le collaborateur du défunt, était en larmes. « Il aimait toujours écouter la musique au bureau, surtout lorsqu’il n’avait rien à faire », se souvient-il. 

Dans la lettre qu’il a laissée, Alain a prévenu qu’on ne pourra pas retrouver son cadavre. « Je ne comprends pas toujours pourquoi il a pu se suicider », se lamente son collègue. Certains collaborateurs affirment que dans la lettre, le disparu remercie tous ses camarades de classe du lycée général Leclerc. Il dit au revoir à ses trois enfants, en précisant que tôt ou tard, ils se reverront. « Je demande pardon à tout le monde parce que j’ai bâti ma vie sur le mensonge », précise la correspondance. 

Tous les membres de la famille éplorée étaient assis autour des berges du lac. « C’est la désolation, je n’aurais jamais cru qu’Alain pouvait commettre un tel acte », explique Nicolas Obada, l’oncle du disparu. Le corps a été gardé à la morgue de l’hôpital central de Yaoundé. Les enquêtes se poursuivent. 
Prince Nguimbous
Camerounlink

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