Le spectacle que donne la presse nationale au sujet de l’affaire du président de la Commission de la CEMAC est dégoûtant et révèle un manque de solidarité criard.
A peine un reproche adressé au président centrafricain et, aussitôt après, tous les torts sont destinés à Antoine Ntsimi. Voilà le scénario auquel nombre de confrères camerounais nous ont habitués depuis le déclenchement de l’affaire François Bozizé– Antoine Ntsimi, qui n’arrête pas de défrayer la chronique.
La presse nationale, dans sa quasi-totalité, s’emploie à mettre en avant l’attitude irrévérencieuse d’Antoine Ntsimi à l’endroit de François Bozizé, au point qu’un journal comme Le Messager l’affuble du titre de septième président de la zone CEMAC. Les agissements prétendument déplacés du président de la Commission de la CEMAC sont relatés avec insistance sans que personne ne songe à lui donner la parole, alors même qu’il se trouve à Yaoundé, ou à un de ses proches, indépendamment de ce qu’il a un droit de réserve qui l’oblige sans doute à garder le silence. Le long commentaire de Jeune Afrique, comme à son habitude, dans son édition de cette semaine, étale sur la place publique des documents sur ce qu’il qualifie de gestion calamiteuse d’Antoine Ntsimi, déplaçant subrepticement l’objet de cette affaire. Des accusations qui sont reprises sans broncher par le quotidien Le Jour ce mardi.
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