Depuis près d’un mois, l’Association Citoyenne de Défense des Intérêts Collectifs (ACDIC) est à nouveau monté au créneau, cette fois pour interroger le gouvernement camerounais sur la situation actuelle d’un projet ayant nécessité la contractualisation d’un emprunt de 18 milliards de FCFA.
«Quel que soit l'usage supposé ou réel des 18,825 milliards, la question reste posée. Il y a que ces hectares pour justifier l'usage de cette somme. Toute chose qui justifie notre entêtement à en avoir l'idée nette. Aussi et surtout, parce que de sa conception à sa réalisation ce projet trahit le mal de l'agriculture camerounaise», font savoir les responsables de l’ACDIC. L’argent devait certes financer un programme qui devait s’étendre sur 5 ans. Au regard de ce qui est arrivé au partenariat pour les machines agricoles, il est difficile aujourd’hui de dire si le gouvernement a reçu la totalité des financements contractés, ni si des clauses de résiliation pour non-exécution d’un acte par l’une des parties existait dans le contrat de prêt signé avec Eximbank of India. Le ministre responsable de l’époque est aujourd’hui secrétaire général des services du premier ministre et l’actuel ministre semble chaque jour découvrir la complexité des dossiers gérés par son prédécesseur, devenu son chef. Du côté de l’ACDIC, on est convaincu que la mauvaise gestion est passée sur le dossier. En 2008, l’activisme de ses membres avait permis de mettre au grand jour un réseau de corruption et de détournement dans la filière maïs. De nombreux programmes sont à chaque fois annoncés pour la relance de telle ou telle filière agricole, mais les résultats par la suite ne sont pas connus. Preuve de cet échec, en 2011, le Cameroun a importé en augmentation, pour près de 145 milliards de tonne de riz, alors que font savoir des experts, le potentiel camerounais en la matière est énorme. D’un autre côté, depuis 2009, le prix du kilogramme de riz et de maïs a augmenté de plus de 45% alors que le gouvernement endette parfois le pays, au profit déclaré de l’agriculture. On comprend dès lors mal que ces céréales fassent l’objet d’une attention aussi légère, lorsqu’on sait que leur capacité à accroitre le revenu de ses acteurs (producteurs et intervenants connexes), est forte et s’estime en centaines de milliards de FCFA.
Source:Camerounlink
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