Cité dans la quatrième lettre de Marafa, cet homme politique réagit sur l’affaire des contrats signés par la Camair.
[B]M. Marafa vous a cité nommément avec Amadou Ali dans l’une de ses lettres. Que lui répondez-vous ? [/B]
L’affaire de signature du contrat de maintenance des avions de Camair en Afrique du sud chez SAA South African Airways [SAA, ndlr] était une initiative d’Issa Tchiroma alors ministre des Transports. Il disait le faire pour favoriser la coopération Sud/Sud. C’est à ce moment là qu’Issa Tchiroma et autres ont été corrompus pour signer le contrat. J’en ai les preuves.
La nouvelle phase de corruption ici alléguée intervient 4 ans plus tard en 1998, après la signature du contrat SAA/Camair, quand j’ai racheté par devant notaire à Yaoundé, un établissement (ATT) initialement de droit libanais, devenant ainsi de droit camerounais. Le Libanais vivait en Afrique du sud, sieur Fouad Srouji. C’est cet établissement (ATT) qui a introduit en 1994 la SAA sur la base d’un contrat de lobbying, auprès de Issa Tchiroma, alors ministre des Transports, [Joseph, ndlr] Belibi, comme PCA de la Camair, et Louis Paul Motaze, alors directeur [financier, ndlr] à la Camair.
Philippe Marmier, Français ayant vécu au Nord-Cameroun et ami aussi bien de Marafa que de Issa Tchiroma, est celui qui vivant désormais à cette époque en Afrique du Sud, a introduit Fouad Srouji auprès des «personnalités» ci-dessus citées pour le compte de SAA. C’est en faisant un audit des créances dues à l’établissement que je venais de racheter en 1998 que j’ai débusqué cette affaire de corruption en Afrique du Sud. Le contrat de maintenance portait sur un total de 65.000.000 de dollars déboursés par la Camair en 4 ans au profit de SAA son prestataire.
Mes avocats sud-africains m’avaient alors dit que le contrat ayant été formellement entaché de corruption , cet argent pouvait être réclamé et récupéré par le Cameroun au profit de la Camair si j’avais le soutien de l’État dans ma procédure en réclamation de la créance due à ATT par SAA devant le juge sud-africain. Tout contrat entaché de corruption étant nul et de nuls effets, selon la réglementation internationale… il s’agissait donc de réclamer à SAA la restitution des 65.000.000 $ (US dollars) [3 milliards 250 millions Fcfa, ndlr] payés à elle, pour la période des 4 ans, en exécution de la maintenance des aéronefs de Camair, parce que le contrat était obtenu sur une base de corruption.
Je portais immédiatement ce cas de corruption à Paul Biya en lui proposant que ATT et la Camair poursuivent conjointement SAA devant la Cour arbitrale pour que d’une part, le Cameroun récupère ces 65 millions de dollars dont la Camair avait tant besoin, et que d’autre part, ma société soit payée de sa créance de 3 milliards de Cfa. C’est par une note remise à Amadou Ali que j’avais sollicité Paul Biya qui avait marqué son accord. C’est à moi que les Sud-africains avaient écrit, en réponse à mes réclamations de paiement de cette créance de 3 milliards due à ATT dans les actifs repris, devant un juge sud-africain, pour dire qu’ils (SAA) reconnaissaient avoir corrompu nos dirigeants au sommet de l’État avec cet argent pour garder le contrat qu’on voulait leur retirer.
[B]Qui voulait rompre le contrat et qui a interrompu cette rupture annoncée à SAA moyennant corruption en 1998 ? (…) [/B]
J’aurais donc préféré répondre, mais dans sa détresse [celle de M. Marafa, ndlr] actuelle, surtout maintenant que sa nouvelle posture favorise la lutte contre un adversaire commun, je diffère mes réponses… L’affaire du crash de 1995 est venue accessoirement s’attacher à la corruption au même titre que le réacteur du Combi tombé sur Paris tel
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