Cameroun - Prostitution : Les nouveaux professionnels

«La prostitution est l’une des rares professions qui soient demeurées très artisanales en dépit des progrès techniques». Quand Philippe Bouvard, célèbre présentateur de télé et humoriste français sortait cette phrase, il ne tenait sûrement pas compte de la perpétuelle évolution du monde, ni de l’esprit pervers des Hommes toujours à la quête de la limite dès qu’il s’agit de plaisir.

 






L’humoriste ne devait pas non plus s’imaginer que la prostitution ne se résumerait plus seulement à ces femmes à peine vêtues qui appâtent, depuis la nuit des temps, les clients comme des poissonniers. Philippe Bouvard n’avait tout simplement pas compris que le plus vieux métier du monde évoluerait avec son temps, s’offrant même une nouvelle jeunesse. Au point où cette activité n’est plus le seul apanage des acteurs classiques.

Le phénomène n’est plus l’exclusivité des filles de la rue. Le business se modernise. Les prostitués se recrutent désormais dans toutes les classes sociales. Notamment dans les institutions universitaires. Sans doute en vertu du fantasme voulant qu’une étudiante « libertine » soit plus intéressante qu’une « vulgaire » prostituée. Ici, les femmes, de plus en plus jeunes, s’offrent contre de l’argent pour payer les études et s’offrir quelques caprices. Des prostituées en conclusion ? Que non, elles se considèrent comme des « escort-girls » et des maîtresses rémunérées, se limitant au côté grisant de ce genre de prostitution : argent rapide, sentiment de pouvoir, etc. Les couples non plus n’échappent pas à cette réalité, puisque certaines épouses sont fortement encouragées par leurs maris à se « chercher » pour mettre du beurre dans les épinards. Et ça marche dans les deux sens, s’il vous plaît !

Car si les femmes sont toujours mises en avant dans ce secteur, elles doivent désormais faire face à la concurrence de plus en plus forte de la gent masculine qui se cache à peine. La pauvreté morale et financière de nombreuses familles explique, en effet, cette situation où même les mineurs, scolarisés ou non, ne sont pas épargnés. A côté de cela, diverses activités particulières se multiplient. Au point où « faire le trottoir » soit devenu vraiment ringard. Maintenant, les clients disposent d’endroits discrets comme les salons de massage, les boîtes de nuit et de striptease. Certains hôtels réputés proposent même ces services à la carte. Et que dire du rôle d’Internet, devenu un outil de prostitution sans précédent du fait de l’anonymat et de la facilité d’utilisation qu’il offre.

La prostitution est partout, au point de réguler certains milieux professionnels. En échange de faveurs sexuelles, on obtient désormais tout ce qu’on veut : une promotion, la tête de ses ennemis, des voyages. Mais chut, ici non plus ce n’est pas vraiment de la prostitution. Rien à voir avec celles-là qui longent les rues de certains coins chauds de Yaoundé, prêtes à tout pour 200 F, et parfois moins. Mais ce sont ces dernières qui sont indexées par la loi qui sanctionne toute personne se livrant habituellement à des actes sexuels contre rémunération. Peut-être est il temps que la législation évolue avec son temps, en incluant bien entendu des sanctions pour le client. Parce que le sexe, rémunéré ou non, se pratique au moins à deux.

Source : camerounlink

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