Le ministre libyen de l'Intérieur Fawzi Abdelali, qui avait présenté sa démission dimanche, est revenu sur sa décision mardi 28 août.
Il a annoncé l'ouverture d'une "enquête sur des membres des forces de sécurité" pour leur implication présumée dans les récentes destructions de mausolées musulmans par des intégristes.
Fawzi
Abdelali a cependant affirmé espérer ne pas « entrer en confrontation » avec
les intégristes qui « représentent une importante force en terme de nombre et
d'équipements (...) Ils possèdent des armes ». « La quantité d'armes en Libye
dépasse toutes les estimations. Quand on aura une vraie armée qui saura traiter
avec des groupes en possession d'armes lourdes, à ce moment-là le ministère de
l'Intérieur pourrait accomplir sa mission », a-t-il assuré en soulignant que
ses forces manquaient de matériel.
Préoccupation
de l'Unesco
«
Je ne m'engage pas dans une bataille perdue et je ne tue pas les gens à cause
d'une tombe », a-t-il précisé en disant privilégier la mise en place d'un
dialogue religieux et culturel dans cette affaire « très compliquée ».
Après
la destruction samedi de mausolées musulmans dans plusieurs villes du pays, le CGN avait
dénoncé, dimanche, le laxisme, voire l’implication des forces de sécurité. La
directrice générale de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la
science et la culture (Unesco), Irina Bokova, « a exprimé sa vive préoccupation
». Elle a exhorté les autorités libyennes « à prendre leurs responsabilités pour
la protection du patrimoine culturel et les sites d'importance religieuse »,
selon un communiqué de l'organisation.
Le
ministre libyen de l'Intérieur reste finalement membre du gouvernement. Fawzi
Abdelali avait présenté sa démission dimanche avant de se rétracter mardi 28
août. Il en a profité pour annoncer l'ouverture d'une « enquête sur des membres
des forces de sécurité » pour leur implication présumée dans les récentes
destructions de mausolées musulmans par des intégristes.
«
Nous avons ouvert une enquête sur l'implication de certains membres des services
de sécurité dans ce qui s'est passé. Notre rôle n'est pas de profaner les
tombes mais d'assurer la sécurité des gens », a déclaré Fawzi Abdelali. Le
ministre s’est dit « prêt à engager une bataille » mais seulement si le
gouvernement ou le Congrès général national (CGN), plus haute instance
politique en Libye issue des élections du 7 juillet, le décidait.
Face
à une hausse de la criminalité et des violences, le département d'État
américain a déconseillé à ses ressortissants de se rendre en Libye. Les
États-Unis estiment que les fauteurs de trouble « ne sont ni sanctionnés ni
contrôlés par le gouvernement libyen », selon un communiqué.
Source : Jeuneafrique
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