Lors d'une conférence de presse avec le secrétaire général
de l'ONU, Ban Ki-moon, le 9 octobre, François Hollande s'est exprimé sur
l'action de la France pour le règlement de la crise malienne, mais aussi au
sujet de la situation de la RDC sur les plans sécuritaire et démocratique. Le
président français a également expliqué le sens qu'il entendait donner à son
premier voyage présidentiel en Afrique.
Lors de son passage à Paris, Ban Ki-moon s’est entretenu,
mardi 9 octobre, avec François Hollande, avant de tenir une conférence de
presse conjointe. À côté des déclarations bien plates du secrétaire général de
l'ONU, qui a notamment réclamé la libération « immédiate » de tous les otages
au Sahel, les propos du président français ont marqué par leur fermeté - même
s’ils ne sont pas très surprenants.
Concernant le Sahel, il a rappelé que la France était prête
à voter une résolution à l'ONU sur une intervention militaire africaine au
Mali. Le soutien de Paris, a-t-il ajouté, sera « logistique », « politique » et
« matériel ». Hollande a reconnu que la mise en place d’une telle force serait
« difficile », mais qu’elle devait avoir lieu « dans un délai raisonnable ».
« Il y aura sûrement un calendrier à respecter », a-t-il
ajouté, sans plus de détail. À cet égard, Paris s’apprête à soumettre dans les
prochains jours au vote du Conseil de
sécurité une résolution qui pourrait être adoptée « dans un délai court. (…) Le
but c'est éradiquer le terrorisme », a martelé le président français.
Enfin, il a soutenu le choix de Ban Ki-moon de demander à
Romano Prodi, ex-président de la Commission européenne et ancien chef du
gouvernement italien, de devenir l'émissaire de l'ONU pour le Sahel. « Le nom
proposé me paraît le bon », a-t-il déclaré.
Réunion sur la crise malienne, le 19 octobre à Bamako
Selon Saïd Djinnit, le responsable de l'ONU en Afrique de
l'Ouest, une réunion de représentants de la communauté internationale se
tiendra le 19 octobre à Bamako. Ce sera « l'occasion de se mettre d'accord sur
une stratégie avec les Maliens, avec les pays de la région, pour qu'il y ait
une convergence de vues sur comment agir vite et efficacement pour le Mali et
le Sahel ».
Quelques jours avant de se rendre à Kinshasa, le 13 octobre,
pour le sommet de la Francophonie, François Hollande a également eu des mots
assez durs avec le régime du président Joseph Kabila - peut-être pour
désamorcer la polémique lancée par l’opposition congolaise, qui voit dans son
voyage une reconnaissance de fait de l’élection du chef de l’État, non reconnue
par la communauté internationale.
"Message de solidarité"
« La situation dans ce pays est tout à fait inacceptable sur
le plan des droits, de la démocratie, et de la reconnaissance de l'opposition
», a fustigé le président français. « L'autre préoccupation est l'agression
dont ce pays est l'objet, venant de l'extérieur, sur ses frontières, et
notamment au Kivu », a-t-il poursuivi, en se prononçant pour la protection des
frontières de la RDC.
Avant de se rendre en RDC, Hollande fera une escale au
Sénégal, vendredi prochain, où il doit s'exprimer devant l'Assemblée nationale
sénégalaise et se rendre également sur l'île de Gorée, lieu de mémoire de la
traite négrière. Son discours de Dakar est d’autant plus attendu que celui de
son prédecesseur Nicolas Sarkozy, en 2007, avait été tout simplement jugé
raciste et condescendant par de nombreux Africains.
Hollande a cependant expliqué qu’il considérait que son
premier voyage de président en Afrique a pour but non pas de se « différencier
» de ses prédécesseurs, mais de porter « un message de confiance » aux
Africains, « un message de solidarité par rapport à leur développement, un
message d'amitié car nous avons besoin d'une Afrique dynamique ».
Source : Jeuneafrique
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