Le président égyptien Mohamed Morsi a annoncé lundi 8 octobre que
les personnes arrêtées pour des faits "commis dans le but de soutenir la
révolution" du 25 janvier seraient amnistiées. Cette décision ne concerne pas
les crimes d'homicide volontaire.
Cent jours après son accession au pouvoir, le président égyptien a décidé de marquer le coup symboliquement. Dans un
décret publié lundi 8 octobre sur sa page officielle Facebook, Mohamed Morsi a
annoncé que les personnes arrêtées pour des faits « commis dans le but de
soutenir la révolution » seraient amnistiées. Sont concernés les actes commis
depuis le début du soulèvement qui a renversé Hosni Moubarak, jusqu'à juin 2012,
date de sa prise de fonction, à l'exception des crimes d'homicide
volontaire.
Les personnes déjà condamnées par la justice et celles qui font toujours
l'objet d'une enquête ou sont en cours de jugement, seront également amnistiés,
précise le texte
Premier président égyptien à être librement élu, Mohamed Morsi avait déjà
ordonné en juillet la libération de 572 personnes inculpées par la justice
militaire et la création d'une commission chargée d'examiner les cas de civils
jugés par les militaires.
Culture d'impunité
Cette décision intervient alors que l’Égypte commémore mardi 9 octobre le
premier anniversaire des évènements dits « de Maspero ». Le 10 octobre 2011, des affrontements avec les forces de l'ordre lors d'un
rassemblement de Coptes (chrétiens d'Égypte), qui protestaient contre
l'incendie des églises de Sohag et Assouan, avaient fait 24 morts et plus de 200
blessés.
L'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty international a
récemment appelé M. Morsi, premier chef d'État islamiste et civil, à mettre fin
à la culture d'impunité de la police et de l'armée.
« L'armée est retournée à ses casernes, mais les autorités ne doivent pas
s'imaginer qu'elles peuvent balayer sous le tapis 16 mois de violations qui se
sont traduites par plus de 120 morts, des milliers de personnes jugées par des
tribunaux militaires et des centaines de cas de torture », a déclaré la
directrice adjointe d'Amnesty pour le Moyen-Orient, Hassiba Hadj Sahraoui.
Source : Jeuneafrique
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