Les nouvelles technologies en Afrique



Congo- après la première tablette tactile africaine, le premier smartphone made in Africa  Après avoir lancé la première tablette tactile africaine fin janvier, le Congolais Vérone Mankou, 27 ans, a lancé jeudi à Brazzaville le premier smartphone made in Africa, en promettant un tarif "raisonnable".





Vérone Mankou a présenté Elikia (espoir, en lingala, langue nationale au Congo) dans en costume sombre, chemise clair, sans cravate... et sa création en main. Sur une pancarte promotionnelle, ce message: "Soyez différent, premier smartphone africain, conçu avec nos valeurs".

"C'est un smartphone que nous avons-nous-mêmes conçu ici au Congo. En Afrique, il n'y a aucune entreprise qui l'a fait avant nous", a affirmé Vérone Mankou, précisant que le smartphone est assemblé en Chine, "où les prix sont très abordables".

Le smartphone dispose d'un écran tactile de 3,5 pouces, siglé des lettres VMK (Vumuka, réveillez-vous en kituba, deuxième langue nationale) -sa société créée en 2009 et spécialisée dans les technologies mobiles. C'est elle, avec ses 380.000 euros de capital, qui a déboursé 90.000 euros pour développer Elikia.

Elikia dispose d'une mémoire RAM de 512 M0, d'un processeur de 650 Mhz, d'une mémoire interne de 256 M0 -extensible jusqu'à 32 Go- et d'un appareil photo d'une capacité de 5 mégapixels. Il possède par ailleurs un gyroscope, une géolocalisation GPS et une connectivité sans limite par son wifi et Bluetooth

Le smartphone existe en couleurs blanc, rose et noire, des applications bien connues sont disponibles (Facebook, Twitter, YouTube...). De même que d'autres développées par VMK, qui propose également des jeux.

Elikia sera commercialisé par trois grandes compagnies privées de téléphonie mobile basées au Congo. Il coûtera 85.000 Fcfa (près de 130 euros). Actuellement, à Brazzaville, le prix d'un Blackberry avec toutes ces applications varie entre 150.000 FCFA (228 euros) et 300.000 Fcfa (450 euros).

Vérone Mankou, également conseiller aux nouvelles technologies de la communication au ministère de tutelle, a décroché un baccalauréat et un Brevet de technicien supérieur (BTS) en maintenance et réseaux à Pointe-Noire, la capitale économique du Congo.

Célibataire et père d'un enfant, il se décrit comme un homme simple: "Un grand fan de poulet. Le riz, c'est ma passion! J'ai toujours détesté les costumes jusqu'à ce qu'on m'oblige au ministère à en porter. Du coup, je mixe un peu, mais je suis plus du style chemise-jeans... Classique !"

Le prix d'Elikia est "raisonnable pour donner accès à tout le monde aux nouvelles technologies. Je compte écouler 50.000 smartphones en une année, dont 10.000 d'ici la fin de 2012", a indiqué M. Mankou à l'AFP. Le modèle doit être vendu en France et en Côte d'Ivoire dès la deuxième quinzaine d'octobre.

Fin janvier, Vérone Mankou avait lancé la première tablette tactile africaine, baptisée Way-C (lumière des étoiles, dans un dialecte du nord-Congo). Le financement du projet, né en 2006, pesait près de 122.000 euros, essentiellement apportés par VMK.

Son prix de lancement: 150.000 FCFA (228 euros). "Acceptable et relativement bas par rapport à la technologie utilisée", expliquait l'inventeur à l'époque.

Mais il a revu à la baisse le tarif, passé à 100.000 FCFA (152 euros). "Nous voulons que tout le monde ait la facilité de s'en procurer", commente-t-il.

Il assure en même temps, sans fournir des chiffres, que la tablette "s'est bien vendue jusque-là". Way-C devait être commercialisée dans dix pays d'Afrique de l'ouest, en Belgique, France et en Inde à compter du 15 février dernier mais, selon Vérone, l'exportation concernait pour l'heure la France et le Gabon.


Les prochains défis de Vérone Mankou? Entre autres, créer un ordinateur à 100 dollars, une tablette double écran éducative...





La première tablette tactile africaine arrive à Abidjan


« Les créateurs africains ont besoin de personnes pour croire en eux. Et si vous êtes là, c’est que vous croyez en nous. Aujourd’hui, c’est un soulagement d’avoir enfin conçu le bébé. Nous nous installons d’abord à Abidjan parce que nous pensons que ce sera le début d’une belle aventure », a déclaré, le 19 février à Abidjan, le Congolais Vérone Mankou devant la centaine de personnes venues assister à l’ouverture de la boutique VMK, la société avec laquelle il a lancé la première tablette africaine.


Un espace d'exposition de la première boutique VMK à Abidjan, Côte d'Ivoire.


« Cela incite à consommer africain désormais », se réjouit un visiteur pendant le tour du propriétaire qui a suivi la coupure du ruban symbolique, avant de se procurer une tablette.

« Elle est entièrement conçue et construite par des Ivoiriens. C’est la preuve qu’il y a de l’ingéniosité en Afrique », souligne Vérone Mankou pour qui la capitale économique ivoirienne était incontournable dans le plan de développement des activités de son entreprise.

Vous arrivez avec un smartphone baptisé Elikia L. Quelle est sa particularité ?

C’est une tablette qui fonctionne sous Endroit 4.4.2. Elle est dotée d’un écran 4 pouces, d’une résolution 480 sur 800 pixels, d’un 1 giga de stockage interne, ainsi que plusieurs entrées. Pour nous, c’est le smartphone le plus abouti de nos produits. Il est basique, permet à tout le monde d’accéder à la technologie à moindre coût, soit 63 900 francs CFA (98 euros) l’unité.

Pensez-vous que c’est un tarif abordable dans un pays où le pouvoir d’achat est relativement faible ?

Elikia vaut deux fois moins cher que la concurrence. Nous pensons qu’à ce prix-là, il sera accessible au plus grand nombre d’Ivoiriens et d’Africains.

(lemonde - slateafrique)





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