Anthony Ray Hinton a été condamné en 1985 pour deux meurtres dont il a été disculpé. Il est sorti libre vendredi du tribunal.Anthony Ray Hinton, âgé de 58 ans, est sorti du tribunal du comté de Jefferson pour saluer ses soutiens avant d'être enlacé par ses proches, au lendemain de l'abandon par la juge Laura Petro de toutes les charges qui étaient retenues contre lui.
«Le soleil brille» à nouveau, a-t-il dit en essuyant des
larmes.
«Ils avaient la ferme intention de m'exécuter pour quelque
chose que je n'avais pas fait (...). Je n'aurais jamais dû me retrouver dans le
couloir de la mort pendant 30 ans», a-t-il ajouté.
Son avocat a affirmé que M. Hinton, qui est Noir, avait été
inculpé des deux meurtres en partie en raison de sa couleur de peau.
«La race, la pauvreté, un avocat inadapté et le mépris de
l'innocence montré par l'accusation font de cette affaire un cas d'école en
matière d'injustice», a déclaré Me Bryan Stevenson, également directeur de
l'organisation Equal Justice Initiative (EJI), qui a défendu M. Hinton.
Anthony Ray Hinton est le 152e condamné à mort à être
innocenté depuis 1973 aux Etats-Unis et le deuxième en 2015, selon un décompte
du Centre d'information sur la peine capitale (DPIC).
C'est l'un des prisonniers finalement innocentés qui a passé
le plus de temps dans le couloir de la mort en Alabama.
En 1985, deux responsables de deux fast-food de la région de
Birmingham avaient été tués par balles au cours de braquages. La police n'avait
relevé aucun indice.
Le 25 juillet 1985, le patron d'un restaurant de la même
région, à Bessemer, était légèrement blessé par balles lors d'un vol. Anthony
Hinton, 29 ans à l'époque, avait été arrêté et reconnu par le patron.
L'homme, qui a toujours clamé son innocence, travaillait au
moment des faits à quelque 25 km de là dans un entrepôt. Son superviseur et ses
collègues de travail avaient témoigné en sa faveur et un détecteur de mensonge
l'avait également exonéré.
Selon l'EJI, toute l'accusation menée par un procureur connu
pour «ses préjugés raciaux» reposait sur la découverte, chez la mère de
l'accusé, d'une arme qui, pour les experts nommés par l'Etat, avait servi aux
attaques.
L'an dernier, la Cour suprême des Etats-Unis avait annulé la
condamnation et la juge Petro avait ordonné un nouveau procès.(MSN)
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